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Réunion du Congrès à Versailles : la menace du boycott

Emmanuel Macron a annoncé qu’il réunirait le Congrès à Versailles le 3 juillet pour, notamment, fixer sa feuille de route. Cette décision est cependant loin de faire l’unanimité auprès des partis politiques qui menacent de boycotter l’évènement.

Emmanuel Macron a décidé de réunir le Congrès à Versailles le 3 juillet, la veille de la déclaration de politique générale du Premier ministre, Edouard Philippe. Le parlement se réunit généralement en Congrès lors des révisions de la Constitution, ou pour aider un Etat à adhérer à l’Union européenne. Depuis la révision constitutionnelle de 2008, le chef d’Etat peut également le convoquer.  Le Congrès a été réuni pour la dernière fois par François Hollande, le 16 novembre 2015, suite aux attentats de Paris.

A travers ce discours  – qui rappelle les méthodes de communication américaines et le célèbre discours sur l’état de l’Union – Macron entend fixer une feuille de route pour les cinq ans à venir. Au-delà même des parlementaires, il souhaite s’adresser à tous les français.

Une pluie de critiques

Mais cette convocation est loin de faire l’unanimité, et de nombreux dirigeants politiques menacent de boycotter le congrès. En premier lieu du côté de l’UDI, où Jean-Christophe Lagarde, patron des députés UDI alliés à Les Républicains « constructifs », a notamment condamné le coût et l’inutilité de cette mesure dans un tweet.

« Pendant la campagne, Emmanuel Macron nous avait promis qu’il laisserait son gouvernement gouverner. Là, il le ‘squeeze’ en intervenant la veille du jour où le premier ministre et son équipe vont commencer à travailler. Pour moi, c’est la première erreur politique d’Emmanuel Macron », a-t-il ajouté dans une interview donnée au Figaro. Si Jean-Christophe Lagarde a personnellement annoncé qu’il ne se rendrait pas à Versailles, les députés de Les Républicains décideront ce jeudi 29 juin de leur attitude à adopter.

Et la discorde est loin d’être isolée à l’UDI. Au FN, les dirigeants condamnent également une dérive vers un pouvoir sans partage. « Cela montre une volonté d’avoir un pouvoir sans partage, c’est pas très bon signe. Il veut tout contrôler, tout maîtriser avec une certaine arrogance. Toute sa démarche va consister à passer en force. On le voit dans le soin qu’il met à annihiler toute forme de contre pouvoir », affirme Nicolas Bay, secrétaire national du FN

A gauche, c’est le député PS de la Loire Régis Juanico qui a ouvert la marche. « J’ai annoncé que je ne me rendrai pas à Versailles lundi : c’est une marque d’irrespect pour Edouard Philippe », a-t-il écrit sur Twitter. Les députés de la France insoumise ont quant à eux décidé de boycotter le Congrès. « Nous n’irons pas à Versailles », a déclaré Jean-Luc Mélenchon. L’ « insoumis » n’hésitant pas à décrire Emmanuel Macron comme « un monarque plein de pouvoirs qui se transforme en pharaon ».

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