L’ambitieux « accord de Paris », issu de 13 jours de compromis et débats lors de la COP21, devrait être adopté aujourd’hui au Bourget.
Le président de la COP21 Laurent Fabius a présenté ce document « historique » en évoquant les « responsabilités différenciées des pays ». Le texte prévoit en effet des efforts différents de chaque pays en fonctions des « circonstances nationales différentes », en vue d’un objectif commun.
L’accord prévoit un seuil de réchauffement climatique de 1,5°, bien au-dessous de la limite de 2° initialement envisagée. Cette mesure a été fortement encouragée par les pays les plus menacés par les dangers du réchauffement. Cependant, les experts considèrent que cet objectif est difficilement atteignable.
Le projet d’#AccordDeParis est en ligne sur le site de @CCNUCC https://t.co/RXCvFgo2PW #COP21 #GoCOP21 pic.twitter.com/264zNkFfCV
— COP21 – Paris 2015 (@COP21) 12 Dicembre 2015
Certains détails restent controversés
Laurent Fabius a défini l’accord comme « équilibré ». Cependant, le texte ne met pas d’accord toutes les parties en cause : des négociations visant à résoudre tous les points controversés ont eu lieu vendredi jusqu’au matin. En particulier, aucun dédommagement financier ne sera accordé en cas de catastrophes naturelles liées au changement climatique. Les pays qui ont émis le plus de gaz à effet de serre ne seront donc pas obligés de fournir des compensations aux pays vulnérables.
De même, une aide financière de 100 milliards de dollars par an a été prévue pour les pays en voie de développement, afin de leur donner la possibilité de s’adapter au réchauffement climatique. Cette aide, considérée comme fondamentale par le groupe de pays en voie de développement, n’a pas été insérée dans l’accord mais dans les « décisions », juridiquement moins contraignantes.
A lire aussi : COP 21 en direct : les pays riches doivent « apporter un appui financier accru ».
L’approbation est prévue dans l’après-midi
Le texte doit être approuvé par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre. Si le « Paris Agreement » sera adopté, il n’entrera en vigueur qu’en 2020 et il sera soumis à des révisions tous les 5 ans.
Les délégations des 195 pays participant à la conférence sur le climat sont en ce moment réunies dans la salle plénière Seine pour l’approbation du texte final, qui sera « juridiquement contraignant ».
Suivez la séance de clôture à ce lien.
Crédit photo à la une : lesechos.fr