Le 25 janvier, un homme a témoigné que son fils de 31 ans s’était vu refuser une greffe de cœur dans un hôpital de Boston car il n’était pas vacciné.
Alors que le Coronavirus fait rage aux États-Unis, avoisinant les 587 000 nouveaux cas journalier en moyenne sur les sept derniers jours, le taux de vaccination complète dans le pays plafonne quant à lui à près de 64 %. Une grande vigilance quant à l’efficacité de ce vaccin règne et c’est cela qui a empêché un homme d’accéder à une greffe de cœur à Boston.
Le 25 janvier sur CBS, David Ferguson, père de DJ Ferguson, a témoigné l’histoire qui était arrivée à son fils. Alors que ce dernier devait recevoir une greffe de cœur, elle lui a été refusée en raison de sa non-vaccination : « mon fils a frôlé la mort pour défendre ses convictions ». En effet, l’hôpital Brigham and Women’s de Boston a déclaré qu’une liste de vaccins était nécessaire, dont celui contre le Covid.
Le centre hospitalier de Boston s’est défendu lors d’un communiqué de presse livré à l’AFP. Selon eux, la vaccination est nécessaire en raison des risques encourus lors de n’importe quelle greffe. Associé à une bonne hygiène de vie, ces deux variables « créent pour le candidat à une greffe les meilleures conditions d’une opération réussie et optimisent la survie du patient après la transplantation, notamment car le système immunitaire est affaibli de manière drastique »
Le docteur Arthur Caplan n’a pas hésité à corroborer ces propos sur CBS en déclarant qu’en raison de l’affaiblissement immunitaire vécu par les personnes recevant une greffe « la grippe peut vous tuer, un rhume peut vous tuer, le Covid peut vous tuer. Nous connaissons une pénurie d’organes, nous n’allons pas les distribuer aux personnes qui ont peu de chances de survie quand d’autres personnes vaccinées ont de meilleures chances de survie post-chirurgie »
En France, Martin Hirsch met aussi les pieds dans le plat
A un autre niveau, en France, le directeur des hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, se demande s’il ne serait pas judicieux de faire payer les soins aux personnes non-vaccinées « Est-il logique de bénéficier des soins gratuits quand on a refusé pour soi la vaccination gratuite et qu’on met doublement en danger les autres, en pouvant les contaminer et en pouvant prendre une place en soins intensifs nécessaire pour un autre patient », déclara t-il pour Le Monde. Ses propos avaient grandement fait réagir, notamment dans le cercle politique. Philippe Poutou avait par exemple déclaré : « Ceux qui ont fermé 5700 lits d’hôpital en pleine crise sanitaire, même eux je ne leur souhaite pas de payer s’ils vont en réanimation. Même Emmanuel Macron, s’il va en réanimation, je ne lui souhaite pas de sortir son portefeuille »