Le vapotage chez les adolescents et les jeunes adultes favorise le développement du coronavirus selon une étude américaine. Une mauvaise nouvelle alors que le nombre de cas de Covid-19 chez les jeunes inquiète les autorités sanitaires.
Jusqu’à 7 fois plus de risque d’attraper le Covid-19
Il n’y a pas de fumée sans feu. C’est en tout cas ce que confirme une étude menée par des chercheurs de l’Université de Stanford aux Etats-Unis sur 4 351 participants âgés de 13 à 24 ans. Les résultats obtenus montreraient le risque plus élevé chez les jeunes qui vapotent de contracter le Covid-19. Les chercheurs ont constaté que les jeunes fumeurs et vapoteurs ont été nettement plus dépistés pour le Covid-19 que les autres. Parmi les participants ayant effectué des tests de dépistage, les vapoteurs étaient cinq fois plus susceptibles d’être testés positifs au nouveau coronavirus. Les fumeurs de cigarettes classique, eux, ont jusqu’à sept fois plus de risque d’être contaminés.
L’auteur de cette étude a tenu à mettre en garde les jeunes adeptes du vapotage : « Les jeunes peuvent croire que leur âge les protège de la contraction du virus ou qu’ils ne ressentiront pas de symptômes de la Covid-19, mais cette étude montre que les personnes qui vapotent ou utilisent des cigarettes et des cigarettes électroniques font face à des risques accrus de contamination », a déclaré le chercheur postdoctoral à la Stanford University School of Medicine. Si l’étude n’explique pas la raison pour laquelle le tabagisme favorise une contamination, les chercheurs donnent deux hypothèses. La première est l’endommagement des poumons créé par le tabagisme et le vapotage favorisant l’exposition au virus. Le second serait en rapport avec le comportement des fumeurs comme le fait de toucher son visage et sa bouche pour fumer.
A lire également : Le leader d’IAM Akhenaton penche vers le complotisme au sujet du coronavirus
La contaminations des jeunes, le casse tête des médecins
En moins de 24 heures, 3 310 cas de coronavirus ont été recensés par Santé publique France ce samedi soit le seuil le plus important depuis le déconfinement. Parmi les contaminés, les jeunes de moins de 44 ans seraient les plus touchés. Le taux d’incidence chez les jeunes de 20-29 ans est très inquiétant. Sur la semaine du 3 au 9 août, ils ont recensé 44,7 cas en moyenne sur 100 000 habitants, la tranche d’âge la plus contaminée. Face à cette montée des cas dans la jeunesse française, les professionnels de santé s’inquiètent.
Les médecins réclament un dépistage massif chez les personnes de moins de 40 ans. Pour le professeur Djillai Annane, tester les jeunes est une nécessitée. Selon lui, « un dépistage systématique, obligatoire et gratuit par test PCR dans cette tranche d’âge » doit être organisé par le gouvernement en septembre : « cela doit se faire avant la rentrée c’est-à-dire avant la reprise du lycée, de l’université, du travail… » a déclaré le professeur dans le Parisien ce dimanche. Le Conseil scientifique a quant à lui indiqué ce mardi 4 aout qu’une seconde vague était « hautement probable à l’automne ou l’hiver prochain ».
Crédit photo : sarahjohnson1 / Pixabay