Le 1er février, Raid Dingue, la nouvelle comédie de Dany Boon va déferler sur la France. Retour sur trois films de l’acteur réalisateur Dany Boon.
C’est dans les années 1990 que Dany Boon, découvert par Patrick Sébastien, se fait connaître grâce à ses sketchs, du célèbre Je vais bien tout va bien au K-Way en passant par Le culturiste… Le succès est au rendez-vous, et très vite il fait ses premiers pas au cinéma, chez Alexandre Jardin pour Oui, Ariel Zeitoun pour Bimboland ou Gabriel Aghion pour Pédale Dure, avant d’obtenir une première nomination aux Césars en 2005 pour Joyeux Noël de Christian Carion (il en obtiendra une seconde toujours pour le meilleur second rôle pour La Doublure, et une troisième pour le scénario original de Bienvenue chez les Ch’tis). En 2005 il réalise son premier film, La maison du bonheur, adapté de sa propre pièce de théâtre, avant de connaître un triomphe en 2008 avec son second film, Bienvenue chez les Ch’tis. Si le cinéma lui réussit, il n’abandonnera jamais la scène et continue encore aujourd’hui de remplir les salles, tout en poursuivant sa carrière d’acteur de cinéma (mais également de doubleur) chez Patrice Leconte, Danièle Thompson, Jean Pierre Jeunet et même Steven Spielberg pour la voix française du Bon Gros Géant. Coup de projecteur sur trois films de l’acteur réalisateur Dany Boon.
La maison du bonheur – 2005
Réalisé par Dany Boon
Avec Dany Boon, Michèle Laroque, Daniel Prévost…
Mais c’est quoi déjà… La maison du bonheur ? Un mari radin décide d’être enfin généreux avec sa femme en lui offrant une maison de campagne. Mais il ne peut pas s’empêcher de faire des économies et choisit donc de faire confiance à un agent immobilier douteux et à des ouvriers foireux qui vont transformer sa surprise en cauchemar.
La maison du bonheur est le premier film de Dany Boon en tant que réalisateur. Il s’agit de l’adaptation de sa propre pièce La Vie de chantier qu’il avait mis en scène en 2003. On y retrouve Dany Boon bien sûr, Michèle Laroque, Daniel Prévost et Zinedine Soualem. Riche en rebondissements, sympathique, plutôt drôle et pimenté par un Daniel Prévost en grande forme, La Maison du bonheur est plutôt une réussite, pas une grande comédie, mais un film populaire et généreux, avec quelques longueurs, qui, sans révolutionner la comédie française, se montre convaincant. Le succès est au rendez-vous et Dany Boon peut donc se projeter sur un second film qui va tout changer…
Bienvenue chez les Ch’tis – 2008
Réalisé par Dany Boon
Avec Kad Merad, Dany Boon, Zoé Félix, Philippe Duquesne, Line Renaud, Michel Galabru…
Mais c’est quoi déjà… Bienvenue chez les Ch’tis ? Philippe Abrams est directeur de la poste de Salon-de-Provence. Il est marié à Julie, dont le caractère dépressif lui rend la vie impossible. Pour lui faire plaisir, Philippe fraude afin d’obtenir une mutation sur la Côte d’Azur. Mais il est démasqué: il sera muté à Bergues, petite ville du Nord.
Avec ses 20 millions d’entrées, le second film de Dany Boon est le plus gros succès du cinéma français, devant Intouchables et La Grande Vadrouille (Sur le territoire français uniquement, car dans le monde le plus gros succès français est le film Lucy de Luc Besson). Bienvenue chez les Ch’tis c’est un succès surprise, rapide, un raz de marée qui va transporter le film au sommet du box-office, détrônant La Grande Vadrouille que l’on pensait indéboulonnable. Mérité, certes, à ce niveau, peut-être pas, mais il faut reconnaître au film un sens du rythme, des répliques drôles et cultes, un casting efficace et comme La maison du bonheur, un film populaire et généreux, la marque de fabrique de Dany Boon. Un film tendre et burlesque sur l’amitié et les préjugés, une belle réussite.
Rien à déclarer – 2011
Réalisé par Dany Boon
Avec Benoît Poelvoorde, Dany Boon, Julie Bernard, François Damiens, Karin Viard…
Mais c’est quoi déjà… Rien à déclarer ? Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde) se voit contraint et forcé d’inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge. Son collègue français, Mathias Ducatel (Dany Boon), considéré par Ruben comme son ennemi de toujours, est secrètement amoureux de sa sœur. Il surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d’une 4L d’interception des douanes internationales.
Trois ans après le triomphe de ses Ch’tis, Dany Boon revient au cinéma avec cette fois-ci le très attendu Rien à déclarer, un histoire de préjugés (encore ?) et de douaniers, portée par le réalisateur avec à ses côtés Benoit Poelvoorde. Il est bien sûr difficile de retrouver la fraîcheur de sa précédente comédie, et si le scénario se perd malheureusement dans une intrigue policière superflue, l’idée n’est pas mauvaise, et le duo Dany Boon Benoît Poelvoorde fonctionne parfaitement. Ceci dit, si l’ensemble est plutôt amusant, la caricature est parfois grossière et l’humour souvent vulgaire. Certes le savoir-faire est toujours là, mais la magie a commencé à disparaître… avant de s’éteindre définitivement dans son film suivant, Supercondriaque. Rien à déclarer est à nouveau un succès populaire, puisqu’il dépassera les 8 millions d’entrées. Il ne reste plus qu’à espérer que Dany Boon retrouve la grâce dans son nouveau film, Raid Dingue en salle le 1er février 2017.