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Coup de projo sur… La saga La Planète des Singes

Alors que La Planète des Singes – Suprématie sort sur les écrans, retour sur le classique de 1968, la version de Tim Burton et Les Origines de 2011.

En 1963, presque 10 ans après son précédent gros succès Le Pont de la rivière Kwaï le romancier français Pierre Boulle publie La Planète des singes. La fable philosophique et ironique de Pierre Boulle est adaptée au cinéma en 1968 par Franklin J.Schaffner (Patton, Papillon). Suite au succès du premier film, (plus de 30 millions de dollars aux États-Unis pour un budget de 6 millions de dollars), devenu aujourd’hui un classique de la science fiction, 20th Century Fox produit 4 suites entre 1970 et 1973, la qualité et le succès déclinant de paire. 30 ans plus tard, en 2001, Tim Burton réalise également sa version de La Planète des singes, avant qu’en 2011 une nouvelle saga/reboot ne soit lancée sous la houlette de Rupert Wyatt puis de Matt Reeves pour le second et troisième film. Le 2 août 2017, la nouvelle trilogie se termine donc (pour l’instant) avec La Planète des singes : Suprématie… Retour sur 3 films et 3 époques, le classique de 1968, la version de Tim Burton et La planète des singes : Les Origines de 2011.

La Planète des Singes (Planet of the Apes) – 1968

Réalisé par Franklin J.Schaffner
Avec Charlton Heston, Roddy McDowall, Kim Hunter, Maurice Evans

Mais c’est quoi déjà… La Planète des Singes ? Égaré dans l’espace-temps, un engin spatial américain s’écrase en 3978 sur une planète inconnue. Les astronautes Taylor, Landon et Dodge découvrent que les hommes primitifs de cette planète mystérieuse sont placés sous le joug de singes très évolués…

Avec plus de 40 ans au compteur, La Planète des singes, adapté du roman éponyme de Pierre Boulle reste encore aujourd’hui un classique de la science fiction. Certes par moments quelques effets très « années 70 » et un léger manque de rythme viennent nous rappeler l’âge du film, mais les maquillages exceptionnels qui reçurent d’ailleurs un oscar, les acteurs et la mise en scène de Franklin J.Schaffner rendent le film incontournable. Le racisme, l’intolérance, le nucléaire, le rapport entre la science et la religion, les messages de ce pamphlet philosophique sont d’ailleurs toujours d’actualité… Palpitant jusqu’au twist finale mythique, La Planète des Singes est définitivement un monument du cinéma. (Twist final qui n’est d’ailleurs pas celui du livre… une raison de plus pour se lancer dans la lecture du roman de Pierre Boulle, très différent du film mais tout aussi passionnant.)

La Planète des Singes – 2001

Réalisé par Tim Burton
Avec  Mark Wahlberg, Tim Roth, Helena Bonham Carter…

Mais c’est quoi déjà… La Planète des Singes ? 2029. À bord de la station orbitale Oberon, des hommes sont entraînés à effectuer des missions dans l’espace. Lorsque l’un d’eux disparaît, le capitaine Leo Davidson part lui porter secours contre l’avis de ses supérieurs. Mais l’astronaute est pris dans une tempête électro-magnétique qui le fait s’écraser en 5021 sur la planète Ashlar au beau milieu d’une forêt tropicale. Sur place, Leo est capturé avec d’autres humains par des singes très évolués et doués de la parole. Aidé d’une poignée d’esclaves et d’Ari, la fille d’un influent sénateur singe, Leo va tout tenter pour rejoindre Oberon…

Visuellement c’est du Burton, on retrouve son style, de nombreuses références à son univers, les maquillages sont formidables, les décors impressionnants et la musique est l’une des meilleures BO de Danny Elfman. Mais, contrairement à Batman le Défi, autre bras de fer entre le réalisateur et les studios qui donna naissance à un grand film gothique, La Planète des Singes est définitivement un film de studio calibré et policé qui manque de cohérence et de liberté. Une grosse déception après Mars Attacks ! et Sleepy Hollow. On sent à chaque plan que Tim Burton a cédé devant un scénario fade et creux, et que par manque de temps et sans doute désireux de mener à bien le film, le réalisateur multiplie les compromis, nous livrant une œuvre visuellement splendide, mais qui n’est que l’ombre du grand film qu’il aurait pu être. Bref le film éreinté à juste titre par la critique et les fans du réalisateur, donna un coup d’arrêt provisoire aux rêves de la Fox de lancer une nouvelle saga simiesque. Ceci dit le film peut se regarder aujourd’hui avec un certain plaisir… (certes la fin est définitivement raté mais l’ensemble est plutôt divertissant.)

La Planète des Singes : Les Origines – 2011

Réalisé par Rupert Wyatt
Avec James Franco, Freida Pinto, John Lithgow, Tom Felton, Andy Serkis

Mais c’est quoi déjà… La Planète des Singes ? Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

La Planètes des Singes : Les Origines est le film que l’on n’attendait plus, reboot humaniste et spectaculaire, réalisé par Rupert Wyatt qui nous offre ici un spectacle intelligent, bluffant et émouvant, alliant divertissement et intelligence du scénario. Il ressuscite avec maestria une franchise que l’on pensait définitivement enterrée depuis la tentative de Tim Burton. Au cœur du film un personnage charismatique, César, impressionnant de réalisme porté par un Andy Serkis une fois de plus extraordinaire. Matt Reeves, le réalisateur de Cloverfield nous offrira deux ans plus tard une suite toute aussi impressionnante. La Planète des Singes est sans doute la saga la plus réussie de ces dernières années, qui réconcilie le cinéma de divertissement avec un cinéma plus cérébral, entre performance d’acteurs, technologie bluffante et réflexion humaniste, une œuvre fascinante, intelligente et divertissante qui se conclut le 2 août 2017 avec un troisième volet virtuose dont vous pouvez retrouver la critique ici.

A lire aussi : On a vu pour vous… le formidable La Planète des Singes – Suprématie

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