La finale de la Coupe de France de football s’est déroulée ce samedi 3 mai, et a sacré l’En Avant de Guingamp, qui a dominé le Stade rennais (2-0) au Stade de France, à l’occasion du remake de la finale de 2009 100 % bretonne. Le plus petit budget de Ligue 1 a dominé toute la partie, et verra la prochaine Ligue Europa. En revanche, la malédiction continue pour Rennes.
Des milliers de drapeaux bretons, la Une de « L’Équipe » écrite en breton, un Stade de France entier en rouge et noir. Nous sommes bien au Stade de France, sinon on se croirait vraiment dans une contrée bretonne. La Coupe de France de football connaissait ce samedi 3 mai une affiche inédite, opposant les clubs bretons de Guingamp et de Rennes, 5 ans après la même opposition dans la même enceinte, dans la même compétition, au même stade de la compétition. Le remake parfait, 5 ans après. Ce qui a changé, en revanche, c’est le contexte de chaque équipe.
D’un côté, l’En Avant de Guingamp remonté en Ligue 1 depuis son sacre de 2009, qui sort d’une saison difficile en Ligue 1, à l’issue de laquelle le maintien n’est même pas encore assuré. De l’autre, un Stade rennais qui sort aussi d’une saison compliquée, qui avait à coeur de stopper cette malédiction qui frappe le Stade dans les finales de coupes nationales. La dernière fois qu’elle avait frappé, c’était la saison dernière, contre Saint-Étienne en Coupe de la Ligue (1-2). En résumé, un rapport de force plutôt inversé par rapport à 2009, avec Guingamp donné légèrement favori.
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MAINTENANT, OBJECTIF MAINTIEN
Alors, ce samedi 3 mai à 21h, Guingamp et Rennes étaient face à leur destin. Qui de Guingamp, qui avait l’occasion de renouveler son sacre de 2009, ou Rennes, sevré de titre national depuis 43 ans, allait soulever la coupe aux alentours de 23h15 ? Les Guingampais donnent le ton dans les premières minutes, multipliant les occasions et campant dans la moitié de terrai rennaise. Les joueurs de Jocelyn Gourvennec poussent, jusqu’à trouver la faille par Pereira (37e, 0-1). C’est sur ce même score que les deux équipes rentrent au vestiaire. Pas de répit que les Guingampais doublent très rapidement la mise par Yatabaré (48e, 0-2). La suite du match est sans véritables occasions, et Guingamp contrôle le match pour se diriger doucement vers la deuxième Coupe de France de son histoire. Le capitaine Lionel Mathis peut laisser exploser sa joie : l’En Avant de Guingamp a remporté deux Coupes de France en 5 ans. Et pendant ce temps, la malédiction rennaise continue, malgré les moyens financiers mobilisés pour faire du Stade rennais un grand club. Mais la place forte du football breton, c’est bien Guingamp.
Cette victoire est synonyme d’une accession directe pour la phase de poules de la Ligue Europa pour Guingamp, cette petite ville de 8.000 habitants au stade à la plus grande capacité que la population de sa ville, un cas presque unique en Europe. Désormais, l’objectif est d’assurer le maintien en Ligue 1 : à 3 journées du terme de l’exercice, l’En Avant ne possède que 4 points d’avance sur la zone rouge. Un écart mince, qu’il ne faudrait pas voir réduit pour gâcher l’euphorie de la Coupe de France, qui est bien la meilleure amie de la Bretagne.