À la uneFrancePeople

« Crush » : qu’est-ce qu’on reproche à l’influenceuse Ophenya ?

Dans un live Tiktok samedi dernier, l’influenceuse Ophenya a fait la promotion de l’application « Crush ». Une plateforme de rencontre pour adolescents qui a été vivement critiquée par les internautes. Il est reproché à l’influenceuse de ne pas avoir fait de prévention sur les risques de l’application.

Connue pour sa lutte contre le harcèlement, l’influenceuse Ophenya est sous le feux des critiques ces derniers jours. Samedi dernier, dans un live Tiktok, la créatrice de contenu a mis en avant l’application « Crush ». Une plateforme qui permet aux adolescents de se rencontrer. Une promotion et un manque de transparence problématique qui n’a pas manqué de faire réagir.

C’est quoi « Crush » ?

L’application a pour slogan « Trouve ton crush en secret ». Elle permet aux adolescent de s’inscrire en mentionnant leur établissement scolaire, puis de créer des sondages concernant ses amis et ses camarades de classe, qui pourront ensuite y répondre. Une sorte d’application de rencontre pour trouver son admirateur secret. La plupart des informations se basent sur le déclaratif. Il n’y a pas de vérification de l’âge, ni d’appartenance à un établissement. Le problème ? Des adultes peuvent s’inscrire et avoir accès à l’ensemble des utilisateurs dans un lycée ou un collège. Cela a provoqué un tollé, car beaucoup d’internautes estiment qu’il y a un risque de pédocriminalité. Autre point noir de l’application : les inscrits doivent répondre à la question « Qui admires-tu en secret ? ». Et pour avoir réponse à cette question, l’utilisateur doit passer à la version premium qui coûte 3,99 € par semaine. Soit 12 euros par mois.

Capture d’écran de l’application Crush

Que reproche-t-on à Ophenya ?

« C’est parti, vous pouvez tous aller sur l’application Crush. Vous cliquez tous sur le lien et vous la téléchargez ». Dans un live Tiktok l’influenceuse Ophenya, surnommée « Cupidon des coeurs », effectue la promotion de l’application « Crush » sans mention de la collaboration commercial (ce qui est illégal) et sans faire de prévention. Suivie par des adolescents de 10 à 18 ans, la cible semblait donc parfaite puisque l’application s’adresse aux adolescents âgés de 10 à 21 ans. L’influenceuse connue pour son engagement contre le harcèlement, propose à ses 5 millions d’abonnés sur Tiktok cette application qu’elle décrit comme génialissime où « tout est positif ». Si elle évoque le fait qu’il n’y ait aucune négativité, les internautes ne sont pas cet avis. Pour certains, il y a un risque de pédocriminalité évident. Sur cette application où les informations se basent sur les déclarations des utilisateurs, des adultes pourraient s’y inscrire.

Le créateur de l’application, Marc Allain, avoue des « maladresses », en insistant sur le fait que la plateforme est sécurisée car « Il n’y a pas de possibilités d’envoyer des messages directs », explique-t-il. La créatrice de contenus, elle, rejette toute responsabilité sur le créateur de l’application. L’application est mise à jour depuis mardi matin. Elle est à nouveau disponible avec un design enlevant toutes références à quelconque jeu de séduction.

À lire aussi : Le Consentement : pourquoi TikTok booste les entrées du film ?

About author

Journaliste
Related posts
ActualitéFranceHistoire

1944-2024 : c’est quoi “l’opération Overlord” ?

À la uneHigh Tech

Comment identifier un deepfake ?

À la uneMédias

“Elle a fait tout ça pour gagner, tout était calculé” : Inès Reg repasse à l’attaque

À la uneFranceReportagesSociété

Après Sciences Po, qu'est-ce qui est en train de se passer à La Sorbonne ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux