La mythique série Les mystères de l’ouest fait son grand retour sur Paris Première. James West. Artemus Gordon au rapport.
C’est à une série hybride que nous allons nous attaquer aujourd’hui et une série qui date d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais à laquelle les trentenaires entamés et les quarantaines bedonnants ont été biberonnés. Les Mystères de l’Ouest, Wild Wild West pour les plus anglophiles d’entre nous, est une série qui en effet mêle plusieurs genres semble-t-il antinomiques puisque c’est un western mâtiné à la fois d’espionnage et de science fiction.
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Les Mystères de l’Ouest est une série diffusée entre 1965 et 1969 et qui compte 104 épisodes. Elle met en scène les aventures de deux agents des services secrets attachés directement au service du président Ulysse S Grant, l’athlétique James T. West, homme d’action extrêmement séduisant et le sémillant Artemus Gordon, as du déguisement et des inventions anachroniques. Se déplaçant aussi bien à cheval que dans leur luxueux train privé, ils affrontent des adversaires tous plus barrés les uns que les autres et ils parcourent l’Ouest Américain pour déjouer les attentats ou autres complots mondialistes que ces sinistres individus entendent perpétrer. Débutant en pleine espionnite aiguë tant à la télévision qu’au cinéma (Un célèbre agent 007 triomphait alors depuis trois films sur les écrans), Les Mystères de l’Ouest utilise le prétexte du western pourtant moins en vogue à l’époque pour jouer du décalage entre les situations et les différentes machines infernales ou gadgets qui apparaissent dans des épisodes réjouissants.
C’est Robert Conrad qui prête ses traits à James West. Le comédien, connu également par tous les bambins des années 80 pour ses personnages de Greg « Papy » Boyington dans Les Têtes Brûlées ou de Sloane agent spécial ainsi que pour le rôle de Pasquinel dans la mini-série Colorado, est un véritable athlète qui confère aux scènes d’action un vrai plus. Ross Martin interprète Artemus Gordon, plus facétieux et même caution comique de la série, dont la personnalité iconoclaste donne constamment le sourire lorsqu’il apparait. L’alchimie entre les deux comédiens est réellement palpable à l’écran, ce qui évidemment décuple le plaisir au visionnage. A noter que les deux acteurs ont en commun d’avoir donné du fil à retordre à un célèbre lieutenant de police, j’ai nommé Columbo.
Au-delà des deux vedettes, quelques bad guys récurrents ont considérablement marqué l’imaginaire des téléspectateurs. Le plus emblématique, c’est sans conteste le docteur Miguelito Loveless, interprété par le comédien Michael Dunn à la personnalité fantasque et dont l’acolyte Voltaire est joué par Richard Kiel (le Requin de James Bond, celui avec la mâchoire en acier pratique pour couper la viande). Mais la série est aussi un vrai plaisir pour son véritable défilé de guest-stars : Leslie Nielsen, Martin Landau, Sammy Davis Jr, Robert Duvall, Boris Karloff, Ida Lupino, Burgess Meredith, Richard Pryor.
La musique aussi mythique que celle de Mission: Impossible ou de Chapeau melon et bottes de cuir. Ainsi que le générique en forme de cases de bandes-dessinées qui s’animent a largement contribué à la légende d’une série qui sait également contenter un public divers et varié par ses scénarios invraisemblables qui donnent la sensation d’être tantôt dans un roman de Jules Verne tantôt dans une aventure de Tintin, le tout saupoudré d’une action savamment orchestrée et rythmée.
Crédits: CBS