Le coureur cycliste Michael Goolaerts est décédé hier soir dans un hôpital de Lille. Le belge de 23 ans avait été retrouvé inanimé durant le Paris-Roubaix 2018.
Ce matin, le monde du vélo est en deuil. Le coureur cycliste belge Michael Goolaerts, 23 ans, est décédé dimanche soir à Lille.
« C’est avec une tristesse inimaginable que nous devons annoncer que notre coureur et ami Michael Goolaerts est décédé ». C’est avec ces mots que l’équipe Véranda’s Willems a annoncé le drame sur twitter.
Que s’est-il passé ?
Michael Goolaerts a été retrouvé inanimé près de Viesly, dans le deuxième secteur pavé, une centaine de kilomètres après le départ. Sur les images, on le voit au sol, les bras en croix. « Il a subi un arrêt cardio-respiratoire » décrit son équipe. Vers 22h40 au CHU de Lille, il succombe finalement à un arrêt cardiaque.
Qui était Michael Goolaerts ?
Le cycliste était professionnel depuis 2014. Son équipe actuelle l’avait engagé à l’aube de ces 20 ans. Il rejoint Lotto l’année suivante pour un contrat de deux ans, avant d’être racheté par le nouveau patron de Vérandas Willems, l’ancien vainqueur du Tour des Flandres Nick Nuyens. Son palmarès n’était pas encore très étoffé, il avait principalement remporté la 1e étape du Tour du Loir-et-Cher, il y a 2 ans. Il courait dans l’Enfer du Nord pour la première fois ce dimanche.
Un nouveau drame et des questions
Si une autopsie sera pratiquée dans les jours à venir, ce drame rappelle inévitablement le décès de Daan Myngheer. C’était en mars 2016 après un accident cardiaque survenu au critérium international de Corse. Il avait 22 ans.
3 questions se posent désormais. La première : pourquoi personne ne s’est arrêté ? Cédric Vasseur, le manager général de l’équipe Cofidis explique sur France 3 : « Souvent on ne voit quasiment rien, on n’a pas le temps de réaliser. » Les voitures, elles, ont pour consigne de passer pour faciliter le travail des urgentistes.
Les médecins ont-ils agi assez vite ? Selon Pierre-Yves Thouault, chargé de la sécurité de l’épreuve : « Les médecins sont arrivés à sa hauteur en moins de 3 minutes ». Ils ont utilisé un défibrillateur. Cela a été confirmé par le responsable de l’équipe de la victime. « Les médecins étaient déjà auprès de lui (à son arrivée) et ils ont effectué un très bon boulot ».
La gravité de l’incident n’a été connue que lorsque les coureurs s’approchaient du Vélodrome, raison de la poursuite de la course. Il convient de rappeler que la santé des coureurs est suivie de près par les médecins des équipes. La question du dopage a également été posée sur Internet, mais le deuil l’a aussitôt balayée. Il faut en effet savoir faire preuve de dignité devant la tristesse que ce jeune homme inspire aujourd’hui.
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