Star du cinema français durant de nombreuses années la comédienne Danielle Darrieux s’est éteinte à l’âge de 100 ans
Le cinéma français perd une nouvelle icône. Quelques jours après la disparition de Jean Rochefort, Danielle Darrieux est décédée ce mardi 17 octobre à l’âge de 100 ans. Selon nos confrères de Pure People Danielle Darrieux est morte à Bois Le Roy, dans l’Eure, comme annoncé par la présidente des Amis du Patrimoine de Bois Le Roy, Françoise Van Wittenberghe.
En 1931, elle fait ses débuts à 14 ans dans Le Bal de Wilhelm Thiele et ensuite dans Coquecigrole d’André Berthomieu. Sa carrière se poursuivra sans discontinuer malgré l’occupation allemande et Danielle Darrieux tournera avec de nombreux metteurs en scène avec une fidélité indéfectible pour certains réalisateurs comme Henri Decoin avec qui elle fut mariée. Elle fut aussi une star internationale grâce notamment à ses rôles dans les films de Max Ophüls (La Ronde, Le Plaisir, Madame De) mais la liste des réalisateurs prestigieux qui la firent tourner est très longue (Henri Verneuil, Julien Duvivier, Gilles Grangier, Claude Autant-Lara, Sacha Guitry, Joseph L. Mankiewicz…)
On se souviendra évidemment de son rôle dans Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy en 1967, réalisateur qu’elle retrouvera dans Une Chambre en Ville.
Dans la dernière partie de sa carrière on la vit notamment chez André Téchiné dans Le lieu du crime, chez Claude Sautet dans Quelques Jours avec moi, chez François Ozon dans Huit femmes puis chez Thierry Klifa (dans son court métrage Emilie est partie et en mère de Nathalie Baye dans Une vie à t’attendre (2004)). En 2006 elle fut la voix de la grand-mère dans Persepolis le film d’animation de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi.
La télévision lui permit également de s’illustrer dans de nombreux projets. On la vit notamment dans Miss en 1979 un série en 6 épisodes ainsi que dans Jalna série en 8 épisodes de 90 minutes en 1994.
Danielle Darrieux fut également une figure incontournable du théâtre où elle se produisit jusqu’en 2003, année où elle crée seule en scène Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui lui permet de remporter un Molière de la meilleure comédienne à 85 ans.
Une biographie intitulée Danielle Darrieux Une femme Moderne lui avait été consacrée en mai dernier à l’occasion de ses 100 ans écrite par Clara Laurent et parue aux Editions Hors Collection.