Le Forum économique de Davos ouvre ses portes aujourd’hui. L’occasion pour l’organisation caritative Oxfam de mettre en lumière des inégalités « indécentes » : les huit plus gros milliardaires possèderaient autant que la moitié de la planète. Vous avez dit énorme ?
Huit milliardaires détiennent autant que 3,6 milliards de personnes
Le Forum économique mondial s’ouvre aujourd’hui. Mondialement connu, il regroupe chaque année à Davos, en Suisse, des dirigeants d’entreprise, des responsables politiques ainsi que des intellectuels et des journalistes. L’objectif principal est de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, notamment dans les domaines de la santé et de l’environnement.
Coïncidence ou non, l’organisation caritative britannique Oxfam en a profité pour révéler un chiffre qui en dit long sur le monde dans lequel on vit aujourd’hui, et plus précisément sur les dérives du capitalisme : les huit plus grands milliardaires de la planète réunis détiennent autant d’argent que la moitié de la population mondiale. Ahurissant.
Huit personnes possèdent donc autant que 3,6 milliards d’êtres humains. Jamais ce décalage n’avait été aussi important auparavant. Surtout lorsqu’on se rappelle que l’an dernier 62 milliardaires cumulaient autant de richesses que la moitié de l’humanité. Visiblement la crise ne semble pas frapper les plus aisés.
Oxfam veut inciter les gouvernements à rentrer dans une économie plus « humaine »
Parmi ces super privilégiés, on retrouve des têtes bien connus du grand public : du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, à celui de Microsoft, Bill Gates, en passant par l’espagnol Amancio Ortega ou encore le mexicain Carlos Slim.
Pour Oxfam, cette situation est inadmissible. Elle est l’illustration de « l’ultra-concentration des richesses aux mains de quelques individus, et de l’injustice du système économique qui profite aux plus riches au détriment des plus pauvres » comme elle le précise dans un communiqué. L’organisation compte donc se servir du Forum économique de Davos, qui s’achèvera le 20 janvier, pour alerter les gouvernements des pays présents sur la gravité de la situation et les inciter à entrer dans une économie plus centrée sur l’humain.
On ne tient pas à décourager Oxfam, mais leurs remontrances vont très certainement rentrer par une oreille et ressortir par l’autre. Et c’est bien malheureux.