Mercredi 13 février, en fin de journée, toute la ligne 11 du métro parisien s’est vue bloquer pour une raison peu commune : de l’acide sulfurique a été retrouvé sous un strapontin d’un wagon. Les résidus ont blessé deux voyageurs, mais la gravité de leur situation est minime.
Hier soir aux alentours de 17h30, un couple de voyageurs décident de prendre le métro pour rentrer chez eux. La femme s’assoit alors sur l’un des strapontins laissés libres de la ligne 11 du métro parisien, entre les stations Place des Fêtes et Châtelet. Mais alors qu’elle n’est assise que depuis quelques secondes ses cuisses commencent à la démanger puis d’un coup elle ressent une vive brûlure au même endroit. Elle se relève alors et découvre un liquide poisseux et brunâtre sur son siège et une bouteille en plastique dont le fond a fondu. Son partenaire cherche alors à la ramasser mais lorsque sa main entre en contact avec la bouteille et le liquide, il ressent immédiatement une brûlure comparable à celle de sa compagne. Ils décident alors de prévenir la sécurité RATP et conseillent aux autres voyageurs de sortir du wagon le temps de découvrir ce qu’il se passe.
Deux agents de la RATP montent alors dans la rame à la station Châtelet et décident de bloquer la ligne et d’appeler les urgences pour les deux Parisiens légèrement brûlés. Quelques minutes plus tard, ce sont les sapeurs-pompiers en tenue de protection qui sont intervenus sur la rame, mise en voie de garage (en dehors du circuit standard de la ligne). Des agents du laboratoire central de la préfecture de police ainsi qu’un référent chargé des risques NRBC (nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques) se sont rendus sur place pour déterminer l’origine du liquide. Et selon les premiers résultats, le produit contenu dans la bouteille serait de l’acide sulfurique. Ce liquide étant l’un des produits chimiques les plus dangereux si il n’est pas dilué, la procédure de décontamination a duré plus de deux heures avant de pouvoir ré-investir les lieux pour chercher des preuves et des indices. Les autorités cherchent maintenant à déterminer si la bouteille a été posée ici par maladresse ou par malveillance.
Les deux victimes ont par ailleurs été prises en charge par les sapeurs-pompiers et une équipe du Samu puis conduites à l’hôpital. Leur pronostic vital n’est pas engagé. Les deux agents RATP, incommodés par l’odeur du produit et se plaignant de picotements à la gorge, ont également été admis à l’hôpital par mesure de précaution.