Depuis une dizaine d’années, la myopie s’étend à travers le monde et touche de plus en plus de jeunes de moins de 30 ans. Avec le documentaire « Demain, tous myopes ? » visible sur le site d’Arte jusqu’au 25 mars, Christophe Killian et Fabrice Papillon montrent leur enquête sur l’étendue, les causes mais aussi les solutions à ce fléau.
Une épidémie alarmante
En Europe, 47% des jeunes âgés de 25 à 29 ans sont myopes. Un score élevé qui pourtant n’est rien comparé aux scores que l’on retrouve dans l’est de l’Asie. À Singapour, deux millions sont recensés tandis qu’en Chine (le coeur de l’épidémie), le taux de myopie chez les jeunes atteint 80%. C’est Ian Morgan (chercheur à l’université de Canberra en Australie) qui a lancé l’alerte à travers un rapport publié en 2012 dans la revue The Lancet : environ 90 % des jeunes en fin de parcours scolaire dans les zones urbaines des pays développés d’Asie (Chine, Singapour, Taïwan, Hongkong, Japon, Corée) sont victimes de ce défaut visuel contre 25 à 40 % chez leurs prédécesseurs. Les études, la lecture, la mauvaise luminosité, le manque de lumière du jour ou encore la génétique font partie des premières causes de développement de la myopie.
Peu de solutions
Comme montré dans le documentaire, ce défaut se déclare tôt, chez les enfants âgés entre 6 et 8 ans. Pour prévenir l’épidémie, des écoles basées à Taïwan ont mis en place plus d’activités en extérieur (sports, récréation plus longues, cours, etc) ainsi qu’un nouvel aménagement des salles de classe (luminosité supérieure à 360 lux et un tableau noir éclairé à 500). Un seul médicament (Myopine) uniquement autorisé au Japon et à Singapour, a montré des résultats positifs. En Europe, aucune mesure prévenant l’apparition de ce handicap n’ont été prises.
Pour y voir plus clair
Mais la myopie, c’est quoi ? Due à une déformation du globe oculaire qui s’allonge, la myopie est irréversible. Dès lors, l’image n’est pas bien reflétée sur la rétine et devient floue. Il est donc possible pour un myope de voir de près, mais pas de loin.
La documentaire est disponible sur le site d’Arte jusqu’au 25 mars.
Prochaine diffusion : lundi 5 février à 06h15.