Tout est allé très vite ce 30 août, avec la démission d’Emmanuel Macron de son poste de ministre de l’Économie, des Finances et du Numérique. L’information a rapidement fait le tour du monde politique français, qui a réservé des réactions plus ou moins acerbes sur Twitter, truffées de symboles et de clins d’œil.
Du côté de l’extrême-gauche…
Éric Coquerel, conseiller régional Parti de Gauche (PF) d’Île-de-France et coordinateur du parti, fait référence aux activités passées de banquier d’Emmanuel Macron, craignant qu’il transpose cette expérience à l’élection présidentielle 2017 :
Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle 2012 et aujourd’hui député européen, avait une réaction particulièrement attendue. L’ancien président du PG a qualifié Emmanuel Macron de « monstre politique » et estime que cette démission est irrévocablement liée à la candidature du futur ex-ministre de l’Économie à la présidentielle.
Enfin, Ian Brossat, conseiller au Conseil de Paris et membre du Parti communiste français (PCF), a carrément rappelé les chiffres actuels du chômage en France, avec un renvoi vers la définition singulière du « pauvre » par Emmanuel Macron.
De la gauche…
Très attendu lui aussi, Bruno Le Roux a eu une réaction bien plus tempérée. Le patron du groupe socialiste à l’Assemblée nationale a tenu à calmer le jeu autour de son « pote » Emmanuel Macron, et y voit de la « loyauté » envers le Président François Hollande.
David Belliard, membre écologiste du Conseil de Paris et du 11e arrondissement, rappelle lui aussi les chiffres du chômage dont Emmanuel Macron est à priori responsable. Il y glisse aussi une référence au livre de l’ex-première dame Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment.
Enfin, Benjamin Lucas, président des Jeunes socialistes, a fourni une réaction très simple, qui se résume à cette formule : « se servir plutôt que servir« . Le jeune responsable estime ainsi que l’ex-banquier a beaucoup usé de sa fonction pour ses ambitions personnelles, dont son mouvement En marche.
Du côté de la droite…
Le président de la région Paca et premier adjoint au maire de Nice Christian Estrosi a utilisé les termes forts de « débandade » et d' »affaiblissement » pour qualifier l’état du gouvernement après le départ programmé d’Emmanuel Macron.
Le sénateur LR des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi pense lui aussi qu’Emmanuel Macron démissionne pour mieux préparer la course à la présidentielle 2017. Il évoque aussi François Hollande, et compare le comportement de Macron à celui du Président.
Enfin, le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle a préféré faire un mini-biographie d’Emmanuel Macron au sein de l’État, et l’accuse d’avoir fait régresser l’économie française.
… Et de l’extrême-droite
Le sénateur frontiste Stéphane Ravier, tout comme Benjamin Lucas des Jeunes Socialistes, pointe aussi du doigt les « intérêts de carrière » d’Emmanuel Macron, et par extension des ministres du gouvernement, sans qu’il ne les cite :
Le médiatique Florian Philippot a quant à lui ironisé sur l’instabilité politique d’Emmanuel Macron. Le vice-président du Front national se demande s’il va se présenter aux primaires de la gauche ou de la droite :
Quant à Robert Ménard, il y a là aussi une réaction concise. Le maire de Béziers a utilisé la métaphore du Titanic et de l’iceberg sur lequel va s’écraser le bateau.