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Demon Slayer : Le japon à la réouverture des cinémas en France

Après une semaine de réouverture pour les cinémas français, l’heure est au constat. Les salles obscurs ont accueilli 1,6 million de spectateurs depuis le 19 mai. Une oeuvre en particulier a retenu notre attention. Le pays du soleil levant s’est invité à la réouverture de nos cinémas avec Kimetsu No Yaiba, autrement appelé Demon Slayer

L’univers de Gotōge

Demon Slayer est, à la base, un manga en 23 volumes, créé par Koyoharu Gotōge en 2016. Il s’en suit d’une adaptation en série animée par le studio ufotable, en 26 épisodes. La série ne prend pas en compte l’intégralité du manga, c’est pourquoi les fans sont restés sur leur faim après la première saison.

C’est alors qu’un film est annoncé, intitulé Le train de l’infini, il est la suite directe de la série. Dévoilé au Japon le 16 octobre 2020, c’est seulement la semaine dernière qu’il a vu le jour en France, une révolution pour le cinéma, et pour l’adaptation d’un anime japonais en film, diffusé en salles françaises. C’était une première pour la culture otaku que de s’intégrer dans les salles de cinéma de cette manière. Le film, réalisé par Haruo Sotozaki, est un succès auprès du public français : En cinq jours, 265 000 personnes sont venues voir l’oeuvre.

Kimetsu No Yaiba, c’est quoi l’intrigue ? Kamado Tanjirō est l’aîné d’une famille dont le père est décédé. Lorsqu’un jour Kamado rentre de ville, il retrouve l’entièreté de sa famille assassinée, exceptée sa soeur Nezuko, malgré tout transformée en démon. Il prendra la décision de devenir pourfendeur de démons, et trouver une solution pour guérir sa soeur. 

En quelques chiffres…Demon Slayer est un succès mondial de l’animation japonaise. Il est le manga le plus vendu au Japon en 2019 et 2020. Le tirage total a atteint les 150 millions d’exemplaires en février 2021. Le film est, au Japon, le plus gros succès du box-office, détrônant Le Voyage de Chihiro. La franchise a généré au moins 270 milliards de yens au Japon.

Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba – Le train de l’Infini

On a vu pour vous le film au cinéma, mais que vaut-il ? Est-il à la hauteur de la première saison et des attentes des spectateurs ?

Pour assurer une bonne suite aux 26 premiers épisodes, on ne change pas une équipe qui gagne. Haruo Sotozaki a repris la direction, Akira Matsushima le character-design, et Go Shiina s’occupera également des musiques.

Un scénario pertinent

Chronologiquement, le film prend la forme de l’arc du Train de l’infini tiré du manga, c’est exactement où s’arrête le 26ème épisode de la série. Une suite logique donc, qui se poursuivra par la deuxième saison, et sûrement un deuxième film par la même occasion.

Premièrement, le fait que la majeure partie du film se déroule dans un train est admirable, il tient en haleine malgré un lieu peut être commun. Cet arc se déroule dans les tomes 7 et 8 du manga, il se passe énormément d’événements à ce moment-là. La production s’éloigne légèrement du personnage de Tanjirō, où du moins, il laisse plus de place aux autres. On découvre enfin personnellement la vie d’un millier des pourfendeurs : Rengoku. 

Le pouvoir du démon principal à un rôle bénéfique pour l’intrigue. Le fait de pouvoir endormir les humains, de les faire rêver ou cauchemarder comme bon lui semble est un outil de scénarisation exemplaire. Il permet de se plonger dans l’inconscient de chaque personnage, et développe de l’empathie. 

Des graphismes époustouflants

L’intrigue du Train de l’Infini est fidèle à ce qu’a proposé Demon Slayer à ses débuts, et la construction de l’histoire est particulièrement simple. Pourtant, elle est prenante du début à la fin. Tout est dans l’effort de réalisation. On remarquait des particularités flagrantes dans l’anime, notamment l’utilisation de la 3D, c’est aussi le cas dans le film. Des incrustations astucieuses qui ajoute une part d’originalité, pour renforcer l’esthétique des pouvoirs des personnages. Concernant la 3D, l’avis est mitigé, mais il contrebalance avec tout le reste du film qui est juste graphiquement époustouflant, notamment dans les affrontements finaux de Rengoku. L’expérience au cinéma est vraiment intéressante, on en prend plein les yeux.

Ce film est le mélange parfait d’une intrigue dramatique, aux personnages attachants, avec une animation singulière au studio, aux efforts de graphisme époustouflants.

Si vous avez aimé la première saison de Demon Slayer, foncez au cinéma découvrir la suite de l’histoire. Vous pouvez également lire le manga de Gotōge. On note donc trois oeuvres différentes autour de l’univers Kimetsu No Yaiba : Un manga, une série et un film. Ces trois formats sont extrêmement bien réussis, l’univers est abouti, singulier, les personnages sont attachants.

À lire aussi : 5 éléments pour comprendre … qui est Hideaki Anno, le créateur d’Evangelion

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