Au soir du second tour des élections départementales, dimanche 29 mars, l’alliance de droite UMP-UDI arrive largement en tête devant le Parti socialiste. Le Front national ne devrait pas conquérir de département.
Même si les chiffres annoncées ne sont pas encore définitifs, l’on peut qualifier d’éclatante la victoire de la droite et de lourde la défaite de la gauche. Le rapport de force s’inverse totalement lors de ces départementales puisque l’UMP et l’UDI, son allié du centre, devraient compter 64 à 70 départements, contre 41 avant les élections. Le PS, qui dirigeait les 60 autres, ne conservera que de 30 à 37 conseils généraux. Selon les différents instituts de sondages, la participation se situe entre 49% et 50,2%, des chiffres plutôt bons pour un second tour d’élections départementales.
Rejet de la politique gouvernementale
Le Premier ministre Manuel Valls a d’emblée reconnu que « la gauche, trop divisée, connaît un net recul malgré un bon bilan local« . Cette déroute du PS s’explique avant tout par le contexte national. Les électeurs ont vu dans ces départementales une manière de sanctionner le gouvernement. Le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, lors de sa prise de parole au siège du parti, a affirmé que « les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et du gouvernement« . Tout en incitant, implicitement, les électeurs à confirmer ce vote sanction lors des élections régionales de fin d’année.
Pourtant, dans une intervention qui a vite pris un accent de politique générale, Manuel Valls a laisser entendre que le gouvernement continuera dans la même voie empruntée depuis plus d’un an maintenant, mettant en avant les signes de reprise économique entraperçus ces dernières semaines. Le Premier ministre a martelé sa priorité pour les mois à venir : « l’emploi, l’emploi, l’emploi« . Manuel Valls ne devrait effectivement pas voir sa position fragilisée auprès de François Hollande, les seuls changements envisagés étant une ouverture du gouvernement aux « frondeurs » voire aux écologistes.
Pas de département pour le FN
Reste que jamais une majorité au pouvoir, comme l’est le Parti socialiste, n’avait perdu autant de département sous la Vème République. Un constat que Nicolas Sarkozy n’a pas manqué de souligner tout en défendant « le projet républicain d’alternance, que représente l’UMP, condition absolue pour redresser la France et enrayer le déclin ». Une manière aussi de tacler le Front national de Marine Lepen qui se considère comme la seule alternance possible face à l’UMPS, la réunion des deux partis de gouvernement. S’il ne devrait pas conquérir de département, information encore à confirmer, le FN a toutefois réussi à imposer un tripartisme sur la scène politique nationale après un score d’environ 26% au premier tour.
Après la défaite lors des élections municipales et européennes de 2014, les départementales de mars 2015 constituent ainsi une troisième défaite de poids pour François Hollande et le Parti socialiste. En attendant peut-être les régionales de la fin d’année…
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Photo Une : MARTIN BUREAU / AFP