Un vent de nostalgie souffle sur La Grande Comédie à Paris avec la pièce Derniers Baisers qui revient de manière décalée sur l’une des séries AB les plus emblématiques.
C’est quoi Dernier Baisers ? Anthony, acteur star d’une série TV dans les années 90, accepte de participer à une journée organisée par des fans un peu spéciaux. Un peu forcé, il va être obligé de se replonger dans cet univers de série qu’il n’assume plus du tout et peut-être se réconcilier avec son passé.
Crédit photo UNE : Vincent Fernandel
C’est aujourd’hui dans l’industrie de la télévision et du cinéma la grande vague des reboots et des remakes, mais aussi des revivals en tout genre. Ramener des marques à la vie sous une forme ou sous une autre pour toucher la fibre nostalgique de certains et attirer un nouveau public. Le phénomène n’est pas nouveau, il a toujours existé mais touche aujourd’hui une génération qui a grandit dans les années 80 – 90.
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Dans les années 90, les sitcoms AB faisaient la pluie et le beau temps à la télé, enchaînant les cartons d’audience. En 2010, Jean-Luc Azoulay ramène son univers à la vie avec la série Les mystères de l’amour, toujours à l’antenne après 20 saisons et plus de 500 épisodes (de 52 minutes). Si la série contribue à poursuivre l’histoire de Hélène et les garçons, elle n’hésite pas à faire intervenir des personnages d’autres séries comme Bernard Minet et Annette, interprétée par Magalie Madison. Avec la pièce Derniers Baisers, c’est sur scène que l’univers des séries AB arrive, un peu comme ce fut le cas plus tôt avec la série Hard.
La force et l’intelligence de Derniers Baisers est de jouer à la fois sur la nostalgie ET sur le côté méta. En plongeant ses héros, qui campent leur propre rôle, dans l’univers des fandoms (dont on parle beaucoup en ce moment) et des conventions, la pièce interroge de manière drôle et tendre sur le rapport à la notoriété, sur ce qu’on fait et peut faire pour la conserver voire même conserver la manne financière qui va avec. N’hésitant jamais à se moquer de ce qu’ils sont et des codes initiés par ces séries, Derniers baisers aurait n’être qu’un bonbon nostalgique et se révèle en réalité comme une vraie bonne surprise de ce printemps. Convoquant nos souvenirs, la pièce nous permet de rire sur et avec eux, sans oublier quelques moments de tendresse bien senti.