Dans « Indiana Jones et le temple maudit », notre aventurier fétiche affronte une effrayante secte, les Thugs, qui sont de cruels assassins et voleurs d’enfants. Entre mythe et réalité, les fidèles sanguinaires de la déesse Kâlî ont-ils réellement existé ?
Eh bien oui les ennemis d’Indiana Jones dans ce célèbre opus, ont bel et bien existé. Il s’agit d’une secte nommée les Thugs qui sévissait du XIIIe au XIXe siècle. Ces fanatiques ont été créés, d’après la légende, par la déesse hindou de la destruction, Kâlî elle-même, afin d’anéantir les démons de la surface de la Terre.
Ces assassins organisés se déguisaient et étranglaient leurs pauvres victimes à l’aide de leur arme favorite : un foulard lesté de cailloux, appelé « ruhmal« , pour leur briser la nuque. Une fois les cadavres dépouillés de tous leurs biens, les membres de la secte offraient ce qu’ils avaient récolté aux « Chams« , les prêtres de l’organisation. Parmi les fanatiques, l’un sortait particulièrement du lot pour son dévouement indéfectible envers cette déesse, Thug Behram. Il avait ainsi tué 931 personnes en offrande à sa maîtresse sacrée…
En 1839, le roman de Philip Meadows, « Confessions d’un Thug », révèle au grand jour l’existence secrète de cette société meurtrière. La Reine Victoria, tout juste couronnée et âgée de seulement 19 ans ne peut pas croire qu’un tel massacre se déroule actuellement en Inde dans les colonnes britanniques… Elle ordonne alors qu’on y mette un terme dans les plus brefs délais.
C’est ainsi que le colonel William Sleeman se voit chargé de l’enquête et de leur interpellation. Il estimera dans ses rapports, que le nombre des membres de la secte Thugs s’élevait à plus de 5000 fanatiques actifs. La répression de leur société s’exerce alors brutalement et rapidement. 300 sont aussitôt pendus, 70 bénéficient de la prison à perpétuité, la grande majorité se voit déportée et seulement quelque uns auront la chance d’être acquittés…
En 1955, le colonel pleinement dévoué à sa mission, est sur le point de boucler l’affaire en assassinant le chef des Thugs, le « prince » Feringeea. Sans ses ordres et sa suprématie, la secte ne survit pas et l’ordre disparaît quelques années plus tard. Malheureusement, à vouloir trop satisfaire les exigences de sa Majesté, Sleeman est mort d’épuisement sur le trajet qui le ramenait enfin chez lui après une quinzaine d’années… Sa mort marquera la dernière, bien qu’indirecte, causée par cette confrérie barbare.