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Des All Blacks sur une autre planète

La Nouvelle-Zélande a remporté samedi le troisième titre mondial de son histoire grâce à sa victoire en finale sur l’Australie (34-17). Déjà vainqueurs il y a quatre ans lors de la précédente édition, les All Blacks sont les premiers à remporter deux Coupes du monde d’affilée, et confirment qu’ils sont bien les maîtres de la planète ovale. 

Trop forts. C’est le sentiment qu’auront les adversaires de la Nouvelle-Zélande durant cette Coupe du monde. Ni les Australiens ce samedi en finale (34-17), ni les Sud-africains, passés près de l’exploit en demies (20-18), et encore moins les Français, balayés en quarts de finale (62-13), ne sont parvenus à faire tomber ces redoutables All Blacks. En remportant ce samedi le troisième Mondial de leur histoire (1987, 2011, 2015), les coéquipiers de Richie McCaw deviennent également la nation la plus titrée dans l’histoire dans l’histoire de la compétition, mais aussi la seule à conserver son titre. Une juste récompense tant les Néo-Zélandais ont dominé leur sport ces quatre dernières années. Et tant ils ont survolé cette huitième Coupe du monde. Nouvelle illustration face à l’Australie au cours d’une finale éblouissante à Twickenham, le temple du rugby.

En première mi-temps, les All Blacks dominent incontestablement leur sujet et voient leur supériorité récompensée par un essai de Milner-Skudder (39e), qui permet aux siens de mener largement à la pause (16-3). On pense alors voir les Aussies se diriger vers une lourde défaite, d’autant que Nonu inscrit un second essai peu après le retour des vestiaires (21-3, 49e).

Et Carter sortit de sa boîte… 

Mais pour que cette finale soit la plus belle de l’histoire, il fallait que les deux équipes se rapprochent au score. Profitant de leur supériorité numérique suite au carton jaune de Ben Smith (pour plaquage dangereux), les Australiens marquent un premier essai par Pocock sur un ballon porté (21-8, 53e). Puis c’est Kuridrani qui ramène les siens à moins d’un essai transformé (21-17, 64e) et récompense les efforts de l’Australie en seconde période. Une équipe qui a su relever la tête à l’image du travail entrepris par son sélectionneur depuis un an.

En octobre 2014, Michael Cheika reprenait une sélection en pleine déconfiture, marquée par les mauvais résultats sportifs et les soirées arrosées de certains joueurs. En instaurant une discipline de fer et en rappelant les stars évoluant en France (Giteau, Mitchell), l’ancien coach du Stade Français a permis aux Wallabies de retrouver leur rang… et de regoûter à une finale mondiale, ce qui ne leur était plus arrivé depuis 2003. A l’époque, les Australiens avaient cédé à domicile face à l’Angleterre de Jonny Wilkinson, auteur d’un drop décisif dans les dernières minutes de la prolongation. Et là encore, c’est un autre joueur de légende qui a mis fin à leur rêve alors qu’ils revenaient dans la partie: Dan Carter. Le futur ouvreur du Racing a d’abord claqué un drop à dix minutes de la fin, avant de passer une pénalité (27-17, 72e). L’essai (assassin) de Beauden Barrett en contre dans les ultimes instants, a définitivement assommé une équipe australienne méritante mais un cran en-dessous de son adversaire. Pour sa 148e sélection, Richie McCaw pouvait soulever le trophée William Webb Ellis. Avant, probablement, de tirer sa révérence.

 

Photo: DR

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