Une étude très prometteuse, lancée par l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA), examine la capacité des chiens à détecter le virus du Covid-19. L’étude compare deux méthodes de dépistage : tout d’abord, le test PCR, par prélèvement nasopharyngé, puis le test olfactif canin.
L’étude « Nosaïs-Covid-19 »
300 volontaires de 6 à 76 ans ont participé au test, ainsi que neuf chiens entrainés à la détection. L’étude, menée du 16 Mars au 9 avril, consistait à poser des compresses quelques minutes sous les aisselles des volontaires. Ces compresses, par la suite enfermées dans des bocaux, étaient reniflées par différents chiens. Les chiens n’avaient aucunement été en contact avec les volontaires, et leurs maîtres ignoraient également quelles compresse étaient positives.
C’est dans le cadre du projet « Nosaïs-Covid-19 », que le Pr Dominique Grandjean, accompagné du Pr jean-Marx Tréluyer et de son unité de recherche clinique Necker-Cochin, que la mise en place de cette nouvelle étude a pu être possible. L’étude indique que la capacité de la truffe du chien lors de la détection. Elle est de 97% pour les volontaires positifs, et de 91% pour les volontaires négatifs.
Des résultats concluants, et clairement comparable aux résultats du test de référence. En revanche, cette étude n’est pas une solution au remplacement du test d’origine. C’est plutôt une manière de ciblage plus précise, qui facilite le dépistage de masse, et donne une rapidité de réponse supérieure aux PCR.
Un projet international
L’EnvA est porté par de nombreux partenariats depuis le début de la crise du Covid-19. Des pays comme l’Argentine, le Brésil, la Belgique ou encore les Émirats arabes unis, soutiennent et font appel aux compétences de l’équipe « Nosaïs-Covid-19 ». Le projet est notamment porté par l’AP-HP, la compagnie Cynophile de la préfecture de police, les sapeurs-pompiers de Seine-et-Marne et de l’Oise, mais encore bien d’autres organismes.
L’équipe concrétise à Beyrouth ce projet, avec la mise en place d’une formation pour les chiens de la police libanaise au sein de l’aéroport. Cette étude est la première de ce type réalisée au niveau international. Elle est prometteuse, et provoque un véritable engouement, au quatre coins du monde.