À la uneCinéma

Des hommes, Billie Holiday…les 5 sorties cinéma à ne pas manquer cette semaine

Le film biographique sur Billie Holiday, Nine Antico utilise le noir et blanc ou encore la guerre d’Algérie par Lucas Belvaux : Voici les 5 films à ne pas manquer cette semaine au cinéma.

Toutes les citations utilisées dans cet article proviennent du site officiel Allociné.

Suzanna Andler par Benoît Jacquot

C’est dans une atmosphère des années 60 que l’on retrouve Charlotte Gainsbourg, celle qu’on avait vu pour la dernière fois au cinéma dans Lux Æterna de Gaspar Noé. Elle interprète donc Suzanna. À savoir que Benoît et Charlotte se retrouvent pour la deuxième fois après 3 coeurs en 2014. Niels Schneider est également présent dans le rôle de Michel, ainsi que Nathan Willcocks ou encore Julia Roy par exemple.

On sait que le film est adapté d’une pièce de théâtre du même nom écrite par Marguerite Duras en 1968, on avait joué Gérard Depardieu dont nous parlerons un peu après dans pour Des hommes. Ce qui est intéressant est la relation qu’entretenait Benoît Jacquot et Marguerite Duras. Il a été son assistant dans les années 70. Marguerite avait proposé à Benoît d’adapter la pièce. Il lui a pr la suite promis de le faire.

« On lui avait dit que j’admirais ces films (…) elle cherchait quelqu’un pour l’aider à entreprendre ses films à venir, un « bras droit » disait-elle. Quand elle a ouvert sa porte, elle m’a regardé un bref moment avant le moindre mot, et elle a ri franchement, et du coup moi aussi, comme si on se reconnaissait (…) Dans les deux ans qui ont suivis, je l’ai aidé à réaliser trois films, et je n’ai fait que ça. On se voyait, on se téléphonait tous les  jours, tout le temps en fait. »

Marguerite avait proposé à Benoît d’adapter la pièce. Il lui a la suite promis de le faire.

« Marguerite Duras est morte peu après. Je n’ai pas fait le film Suzanna Andler, ni aucun autre d’après Duras. Un ami commun, à qui Marguerite Duras avait dit ma promesse, me l’a rappelée récemment : c’est la raison intime de mon vœu aujourd’hui. »

YouTube video

Villa Caprice par Bernard Stora

Le film est une inspiration d’un évènement tragique vécu par la scénariste Pascale Robert-Diard. Elle avait été frappée par le suicide d’Olivier Metzner, un avocat parisien, en 2013. Bernard Stora explique : « Comment un homme au faîte de sa carrière, riche, influent, en venait, sans que rien ne le laisse prévoir, à mettre fin à ses jours ? Il y avait là matière à un film ». Pascale et Bernard avait déjà par le passé travaillés ensemble, pour La Dernière campagne, en 2012.

En ce qui concerne les acteurs, quand Bernard écrivait Villa Caprice, le rôle de Germon était déjà attribué. Il avait Niels Arestrup en tête. « Il avait la démesure, l’excès, la brutalité et en même temps la douceur nécessaire car Niels peut être aussi absolument craquant. Dans ma tête, c’était lui dès le début, et aussitôt que le scénario a été fini, je le lui ai envoyé. » Niels Arestrup apparaissait déjà devant la caméra de Bernard Stora en 1991, dans le téléfilm La Grande dune.

Le casting comprend également Patrick Bruel, qui a été convaincu de jouer dans ce film grâce à la présence de Niels Arestrup. Sa dernière apparition au cinéma remonte au 4 décembre 2019 avec Le Meilleur reste à venir. 

YouTube video

Des hommes par Lucas Belvaux

Un retour canon de Gérard Depardieu, grâce à l’adaptation de Lucas Belvaux, du roman éponyme de Laurent Mauvignier, publié en 2009 aux Editions de Minuit. Le réalisateur a trouvé le bouquin « Magnifique étourdissant, émouvant er fort », il s’est directement senti de l’adapter.

L’histoire traite donc de la guerre d’Algérie, qui est une thématique abordée relativement souvent, on notera Qu’un sang impur, Hors-la-loi ou encore L’Ennemi intime. Des hommes est un film sur l’impact de la guerre d’Algérie sur les soldats. Lucas explique : « Pour ceux qui en sont revenus, cette guerre ne s’est jamais terminée parce qu’on ne l’a jamais nommée, jamais considérée comme telle. Comme s’ils ne s’étaient jamais battus (…) On dit souvent que les anciens d’Algérie n’ont pas raconté, je crois surtout que personne ne voulait les entendre. »

Le choix de Gérard Depardieu était comme une évidence pour Lucas Belvaux. C’est dans le rôle de Feu-de-Bois que Depardieu laisse parler son talent. On l’observe à deux différentes époques de sa vie. Le réalisateur ne remet pas en doute les talents de Gérard ni l’intérêt qu’il porte à cette guerre, qu’il a côtoyé : 

« L’histoire de l’Algérie passionne Gérard, il la connaît très bien. Il est trop jeune pour avoir fait la guerre mais, enfant, adolescent, il a connu des appelés, il les a vus revenir, cassés. En plus, c’est un provincial. On peut imaginer qu’il a connu Feu-de-Bois. Il n’a pas eu à l’inventer. Il pouvait faire appel à ses souvenirs et à son talent ! »

YouTube video

Playlist par Nine Antico

Nine Antico est tout d’abord actrice de bandes-dessinées, même si elle porte un grand intérêt pour le cinéma depuis son plus jeune âge (elle a étudié en face de cinéma pendant un an). C’est chose faite désormais, en partie grâce à Thomas Verhaeghe qui voulait adapter à l’origine une de ses bandes-dessinés. Nine voulait cependant écrire un tout nouveau scénario. 

La particularité du film ? Il a entièrement été tourné en noir et blanc. Ce procédé permet, selon la réalisatrice, de rendre l’histoire intemporelle :  « Je ne voulais pas spécialement ancrer le film dans l’actualité, l’image et le stylisme sont volontairement rétro pour « antidater » les aventures de Sophie, qui est une jeune femme moderne, comme il y en a eu à toutes les époques… »

À l’aide de son amie cinéaste Dorothée Sebbagh, le casting s’est bien déroulé car elle appréhendait la direction d’acteurs. Le premier choix à été une évidence : Sara Forestier. Puis vint le choix de Laetitia Dosch. Nine lui a proposée le film, Sara et Laetitia avaient très envie de tourner ensemble.

« Sara possède justement un rapport au corps qui n’est pas commun dans le cinéma français, elle peut aller loin, se transformer, elle ne fait pas dans la coquetterie ! »

YouTube video

Billie Holiday, une affaire d’État par Lee Daniels

Le film est évidemment une oeuvre biographique sur l’icône du jazz Billie Holiday. Le scénario se base sur le chapitre « Black Hand » du livre Chasing the Scream : The First and Last Days of the War on Drugs par l’écrivain Johann Hari.

Billie est jouée par Andra Day, qui a du s’imposer un changement un physique et psychologique important. Elle est passée de 74 à 56 kilos. Elle a modifiée sa voix, s’est mise à boire et fumer.« J’ai dû apprendre à me montrer plus effrontée, à jurer, à dire ce que je pense sans me brider. En fait, j’ai dû remonter en arrière, à l’époque où j’avais la vingtaine, et m’autoriser à ressentir, à parler franchement sans me sentir coupable, sans m’arrêter pour y réfléchir et sans me demander quelle est la meilleure façon de me comporter ».

Andra Day est à l’origine chanteuse, qui fut notamment nommée aux Grammy en 2015. Ses débuts au cinéma sont récompensés par le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique. L’actrice est nominée aux Oscars pour la meilleure actrice cette année. Pour l’aider à intégrer le milieu du cinéma de la meilleure manière, le réalisateur, Lee Daniels à demandé à la coach Tasha Smith d’épaule Andra Day.

Ce qui devait être à l’origine du play-back, a finalement été la voix pure de la chanteuse : « Chanter Strange Fruit en live dans la peau de Billie, et dans la mienne aussi, a été une expérience éprouvante. Mais étrangement, ce fut aussi cathartique. Il a fallu faire plusieurs prises, l’une après l’autre. Et chaque fois, il y avait comme un soupir de soulagement, c’était comme si quelque chose se libérait en moi ».

YouTube video

À lire aussi : https://vl-media.fr/presidents-dujardin-en-sarkozy-le-30-juin-au-cinema/

About author

Journaliste
Related posts
À la unePolitiqueSéries Tv

Une série est en préparation sur Brigitte Macron

ActualitéCinéma

5 films à revoir dans la carrière de Jean-Marie Poiré

À la uneMédias

Tout le monde veut prendre sa place : qui pour remplacer Jarry ?

À la unePolitique

C’est quoi “l’excuse de minorité” que veut supprimer Jordan Bardella ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux