Ce lundi, ce sont deux des ministres du gouvernement italien de Sergio Mattarella qui ont annoncé leur soutien au mouvement français des gilets jaunes. Le mouvement s’élève à la base contre une réforme augmentant le prix des carburants mais a pris une tournure beaucoup plus politique depuis que certains groupes tentent d’en prendre le contrôle pour leurs propres besoins.
Ce sont les ministres de l’Intérieur et du Travail, respectivement Matteo Salvini et Luigi Di Maio, qui ont expliqué depuis leurs réseaux sociaux qu’il donnaient leur soutiens moraux à ce mouvement.
Le premier, Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur depuis 7 mois, a expliqué qu’il trouve cela honorable que “des citoyens honnêtes protestent contre un président gouvernant contre son propre peuple”. Mais le politique italien reste intègre. En effet, il n’a pas hésité à condamner les violences produites par les gilets jaunes. Il s’exprime en demandant une “totale fermeté à l’encontre de ces personnes qui intègres la violence dans des manifestations pacifiques et pleines de bonnes intentions.”
Quand au second, le ministre du Travail, Luigi Di Maio a donné son soutien aux gilets jaunes via le blog officiel de son parti ‘Mouvement des 5 étoiles” ou M5S. Il écrit “Gilets jaunes, ne faiblissez pas! ”. Comme son collègue, il a dénoncé les violence faites durant les manifestations. Mais il a aussi eu une idée, celle de les aider grâce à une plateforme sur internet nommée “Rousseau”. Le but de la plateforme est de les aider à s’organiser et à créer une liste de candidats et de définir une ligne électorale. En effet semble souhaiter la création d’un parti « gilets jaunes » en Italie pour en prendre le contrôle !
« C’est un système pensé pour un mouvement horizontal et spontané comme le vôtre et nous serons heureux si vous voulez l’utiliser », a t-il dit pour accompagner sa déclaration.
La maire de Rome, Virginia Raggi, avait été choisie par les internautes pour en être la présidente. Mais rien ne se passe comme prévu dans la vie, la plateforme n’a pas tardé à être vivement critiquée pour son manque de transparence. Les opposants au site pensent qu’il est sous le contrôle du créateur du parti M5S, Roberto Casa leggio, un ancien politique qui défend ardemment la démocratie directe, système démocratique dans lequel le peuple a directement le pouvoir sans passer par des représentants.
« Comme d’autres gouvernements, celui en France pense surtout à représenter les intérêts des élites, ceux qui vivent de privilèges, mais plus de ceux du peuple. Le gouvernement Macron n’est pas à la hauteur des attentes et certaines politiques mises en œuvre sont de fait dangereuses, non seulement pour les Français, mais aussi pour l’Europe ». Luigi Di Maio