L’IHU de Didier Raoult est accusé d’avoir mené des expérimentations sur des patients, pour tester des traitements sur la tuberculose.
Ces informations nous viennent de Mediapart, l’Express et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Selon le site d’information Mediapart, l’IHU de Marseille dirigée par Didier Raoult ( institut hospitalo-universitaire ) aurait mené des expérimentations depuis 2017 sur des patients atteints de tuberculose multirésistante. Le but de ces essais étaient de tester quatre antibiotiques. Cependant, sur ces quatre antibiotiques, deux ne faisaient pas partie des traitements contre la tuberculose recommandés par l’OMS. De plus, ces tests auraient entraînés de graves problèmes chez certains patients, notamment un mineur, car certaines molécules prescrites se sont révélées toxiques. En effet, selon l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille, certains patients auraient subi des complications rénales et une intervention chirurgicale se serait même avérée nécessaire pour l’un d’entre eux.
Déjà, le 20 juillet, le magazine l’Express nous apprenait que ces différents essais avaient été réalisés dans le non-respect des règles légales et éthiques à respecter.
L’agence du médicament saisit la justice
Après enquête, l’ANSM ( agence nationale de sécurité du médicament ) et les hôpitaux de Marseille ont confirmé ces informations puis l’Agence du médicament a saisi la justice. Par ailleurs, l’agence a également annoncé avoir engagé une inspection au sein même de l’IHU.
Didier Raoult dément formellement
De son côté, le directeur de l’institut Didier Raoult dément fermement les accusations liées aux tests de traitements illégaux.
En août 2019, un protocole de recherches sur ces antibiotiques avait été déposé par l’AP-HM. Néanmoins, comme l’explique une porte-parole de l’AP-HM, ce protocole a été retiré un mois plus tard » compte tenu des réserves émises par l’ANSM. » Le problème, c’est que l’IHU de Marseille n’aurait pas tenu compte de ces réserves et » a continué a délivrer ces traitements » contre la tuberculose, comme elle l’affirme.
Selon le code de la santé publique, le fait de » pratiquer ou de faire pratiquer une recherche impliquant la personne humaine » sans autorisation est puni d’un an d’emprisonnement et 15000 euros d’amende.
Une image entachée pour le microbiologiste
Déjà très controversé et critiqué, le directeur de l’IHU Méditerranée Didier Raoult abime une nouvelle fois sa réputation. Le spécialiste des maladies infectieuses avait déjà créé la polémique au plus fort de la crise sanitaire, lorsqu’il préconisait l’utilisation de l’Hydroxychloroquine pour soigner le Covid 19. Un médicament potentiellement dangereux et dont l’efficacité contre le Covid n’a jamais été démontrée.