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Disparition d’un géant : Jean-Paul Belmondo nous quitte à 88 ans

L’emblématique acteur de « Le Magnifique » et d’un « L’homme de Rio » est parti lundi 6 septembre, emportant avec lui toute une génération du cinéma français.

La nouvelle vient de tomber. Avec 80 films à son actif, l’incontournable acteur des années 60 a été retrouvé mort à son domicile à Paris. « Il était très fatigué depuis quelque temps. Il s’est éteint tranquillement » a annoncé son avocat, Me Michel Godest, à l’AFP. Jean-Paul Belmondo s’était déjà éloigné des plateaux de cinéma en 2001, après avoir été victime d’un AVC.

Politiciens, journalistes, acteurs… Un grand nombre de personnalités lui rendent hommage sur les réseaux sociaux.

Jean-Paul Belmondo, un monstre du cinéma français à lui tout seul

Bébel, comme il était surnommé, a marqué l’esprit de plusieurs millions de Français grâce à ses rôles d’envergure. Réunissant près des 130 millions de spectateurs au cinéma des années 60 à 80, il était apprécié de tous et toutes. Retour sur les moments clés d’une carrière d’acteur exceptionnel.

1. Ses débuts au théâtre

L’acteur français fait ses vrais débuts au théâtre de l’Atelier dans le 18ème arrondissement de Paris. Notamment dans les pièces « Médée » de Jean Anouilh et « Zamore » de Georges Neveux. Malheureusement, c’est un bide monumental pour les comédiens et le metteur en scène André Barsacq.

2. La première apparition au cinéma

En 1958, le cinéma lui ouvre les bras ! Il joue son premier petit rôle dans le film « Sois belle et tais toi« , réalisé par Marc Allégret. Le film devient 30ème du box office cette année-là avec 1,9 millions d’entrées. Sur le plateau, il croise Alain Delon qui débute lui aussi.

4. Appelé dans les rangs durant la Guerre d’Algérie

Également en 1958, JP Belmondo doit malheureusement dire adieu aux représentations théâtrales d’Oscar car il est mobilisé durant la Guerre d’Algérie. Dès son retour de la guerre, il décide de continuer son périple à la recherche de nouveaux rôles.

3. À bout de souffle, le premier vrai rôle

Un an après, Jean-Paul Belmondo tourne dans « À bout de souffle » aux côtés de Jean Seberg. C’est le premier rôle dans lequel on peut le voir un peu séducteur puisqu’il joue Michel, un jeune voyou qui entretient une liaison avec une étudiante américaine. Ce polar marque le début de la Nouvelle Vague du cinéma français.

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5. Artagnan dans les Trois Moustequaires

Il s’agit de son seul passage à la télévision avant 2001. Sorti en 1959, ce long métrage dramatique laisse un mauvais souvenir à Jean-Paul Belmondo, qui n’apprécie guère la cadence imposée aux comédiens par les conditions du direct.

6. Les 60’s, le début de la célébrité

Durant les années 60, il tourne 34 films dont certains devenus classiques comme Cartouche ou encore L’homme de Rio.

Inspiré d’un roman d’Antoine Blondin, Un singe en hiver sort dans toutes les salles obscures en 1962. Jean-Paul Belmondo y apparait aux côtés de Jean Gabin pour un grand chef d’œuvre du septième art. « Mr Esnault, si la connerie n’est pas remboursé par les assurances sociales, vous finirez sur la paille« , une réplique digne du grand Gabriel Fouquet.

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L’Homme de Rio (1964) est le premier grand succès de notre acteur de légende. Avec ses allures d’aventurier, Jean-Paul Belmondo interprète un militaire qui se retrouve au Brésil au secours de sa fiancée capturée pour un soi-disant trésor. Il s’agit de la deuxième collaboration entre Phillipe de Broca et Belmondo. Et en plus d’être acteur, Bébel en fait très bien la promotion.

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« C comme Célèbre, A comme Amour, R comme Resplendissant, T comme Tendre, O comme Original, U comme Unique , CC comme Casse-Cou, H comme Héroïque et E comme Endiablé« . Octobre 1969, Cartouche sort au cinéma. Bébel nous livre une prestation hors du commun dans le rôle d’un voleur, héros, charmeur mais aussi cascadeur, prénommé Cartouche.

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La même année, Belmondo, Bourvil, Eli Wallach et David Niven se réunissent pour nous livrer une pépite de la comédie : Le Cerveau. Dans ce film, Arthur Lespinasse joué par Bébel et toute sa bande sont sur un gros coup. Le braquage du train Paris-Bruxelles afin d’obtenir des documents top secrets de l’OTAN. Sauf que surprise… Ils ne sont pas les seuls à avoir eu l’idée.

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Jean-Paul Belmondo est un pur produit de divertissement néanmoins on peut le voir aussi dans des films plus sombres. C’est le cas dans La Sirène du Mississipi avec Catherine Deneuve, réalisé par François Truffaut. L’histoire d’un homme aveuglé par l’amour et d’une femme aveuglée plutôt par l’argent.

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7. 1970-1980, Bébel au sommet

Durant ces dix années, il enchaîne les films encore et encore. Parmi ses prestations les plus admirables (car il y en a beaucoup), on retrouve Le Magnifique sorti en 1973. Un des films les plus appréciés par ses fans, mais aussi un des nombreux films dans lequel l’acteur a réalisé lui-même ses cascades.

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Il décide également de fonder sa propre boîte de production, Cerito Films. Cette dernière fut racheter par Canal+ en 1990.

Voici l’histoire d’une légende qui va manquer au cinéma français. Pour lui rendre hommage, on vous laisse avec cette interview d’anthologie accompagné de Coluche et Michel Boujenah, à l’occasion de la sortie du nouvel album de Calos Sotto Mayor en 1985.

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À lire aussi : Portrait de la jeune fille en feu sur ARTE, redécouvrez ce film culte

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