Le ministre de la Justice allemand vient d’annoncer que les djihadistes jugés « les plus dangereux » pourraient être équipés de bracelets électroniques en plus d’être surveillés.
Une question de sécurité
Drôle de décision que pourrait prendre le gouvernement d’Angela Merkel très bientôt. Le ministre de la Justice allemand, Heiko Maas, a prit une grande décision quant à la sécurité de son pays. En effet, les islamistes surveillés et jugés comme dangereux pourraient très prochainement être dotés de bracelets électroniques. Environ 500 djihadistes sont considérés comme « dangereux » par les services de renseignements allemands. Pour l’Allemagne, les équiper d’un bracelet électronique permettrait de surveiller d’encore plus près ces individus et ainsi, suivre à la trace tous leurs déplacements. De plus, les interventions seraient plus rapides et efficaces si nécessaires. De nouveaux attentats pourraient donc être empêchés. « Nous devons faire tout notre possible pour éviter qu’un cas comme celui d’Amri ne se reproduise en Allemagne », a expliqué le ministre de la Justice Allemand. Anis Amri était le terroriste ayant perpétré les attentats de Berlin. Surveillé par la police pendant un mois, ces derniers avaient perdu sa trace juste avant l’attentat du 19 décembre. Les autorités se posent ainsi la question en se demandant si l’attentat aurait pu être évité avec l’utilisation de bracelets électroniques.
Une liberté bafouée
Même si l’objectif est d’éviter le passage à l’acte de nouveaux attentats, cette mesure peut avoir ses côtés négatifs. Si la mesure est acceptée, elle pourrait s’avérer inutile. En effet, ce serait révéler à des individus jugés dangereux qu’ils sont sous surveillance. Le deuxième problème posé par cette mesure se trouve être d’ordre judiciaire. Comme le stipule bien Clémence Mariel, avocate au tribunal de Pontoise, la France ne pourrait pas adopter ce système de surveillance. Effectivement, l’obligation de porter un bracelet électronique en France ne peut être permise sans jugement d’un tribunal. Aucun individu ne peut être forcé à en être équipé sans être jugé coupable d’un acte contraire à la loi. De ce fait, cette mesure ne peut être imposée en France. En Allemagne, en revanche, la mesure a été « bien accueillie » par les Allemands.