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DOSSIER CAN 2015: Présentation des équipes qualifiées

La trentième édition de la Coupe d’Afrique des Nations s’ouvre ce samedi avec le match d’ouverture (17h heure française) entre la Guinée Equatoriale, pays organisateur et le Congo. Les controverses liées au refus de la CAF (Confédération Africaine de Football) de répondre favorablement aux demandes de report de la compétition formulées par le Maroc, l’exclusion de ce dernier et l’attribution de l’organisation à une dictature dans laquelle le chef de l’Etat se fait réélire avec 99% des voix pendant que les stades sont laissés à l’abandon et l’Etat des pelouses déplorable. Autant d’éléments qui en dissuadent beaucoup de s’intéresser à la compétition. Il n’en reste pas moins que les meilleures nations nations africaines et certaines stars du foot mondial s’affronteront pendant plus de deux semaines. Pas de Nigéria (le tenant du titre n’a pas réussi à se qualifier), d’Egypte ni de Maroc donc, mais l’Algérie, le Cameroun ou encore la Côte d’Ivoire seront bien présents pour des affiches qui promettent déjà. Quelles sont les chances des différents participants? Analyse des forces (et faiblesses) en présence.

GROUPE A

Guinée-Equatoriale (118e au classement FIFA)

Meilleure performance : quart de finaliste en 2012

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Pays hôte aussi controversé qu’inattendu, la Guinée Equatoriale est également l’illustre inconnu de cette 30e CAN. Petit Etat d’Afrique centrale coupé en deux entre une partie territoriale et une partie insulaire, la Guinée Equatoriale compte aussi peu d’habitants (moins de 700 000) que de références footballistiques. Le Nzalang Nacional n’a jamais disputé la moindre phase finale de Coupe du Monde et participe seulement à la deuxième CAN de son histoire. La première, c’était en 2012. Les équato-guinéens co-organisaient la compétition avec le Gabon et avaient même atteint les quarts de finale après avoir sorti le Sénégal. Preuve qu’ils seront à prendre au sérieux, surtout qu’ils évolueront dans des stades acquis à leur cause et des conditions de jeu qui risquent de leur être favorables. En revanche, on ne peut pas dire qu’ils se soient préparés dans des circonstances idéales. Désignés organisateurs en catastrophe suite au retrait du Maroc, ils n’avaient toujours pas de sélectionneur deux semaines avant le début du tournoi. C’est finalement l’entraîneur de l’équipe féminine qui jouera les pompiers de service. La difficulté a été la même pour trouver 23 joueurs. La plupart disposent de la double nationalité espagnole-équato-guinéenne (l’Espagne étant l’ancienne colonie, des liens sont restés) et ont évolué dans des divisions inférieures de la péninsule ibérique. Dans ce climat chaotique et cet amateurisme ambiant, la Guinée-Equatoriale pourra néanmoins profiter d’un tirage au sort clément pour se hisser en quarts de finale.

La star : Javier Balboa (attaquant, 29 ans, Estoril (Portugal))

L’espoir : Diosdado Mangue (défenseur, 17 ans)

Les plus :

– équipe inconnue pouvant miser sur l’effet de surprise

– soutien du public

– groupe abordable

– arbitrage maison ?

Les moins :

– absence de joueur de haut niveau

– une préparation chaotique

– des problèmes organisationnels

Congo (61e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 1972

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Adversaire de la Guinée-Equatoriale dès le match d’ouverture, le Congo-Brazzaville n’est pas un habitué des dernières CAN. Et pour cause, sa précédente participation remonte à 2000 (élimination au premier tour). Cette fois encore, les Diables Rouges ne doivent leur présence qu’à la disqualification sur tapis vert du Rwanda, qui les avait éliminés sur le terrain lors du troisième tour préliminaire des éliminatoires. La suite ne souffre en revanche d’aucune contestation. S’il a été devancé par l’Afrique du Sud, le Congo s’est brillamment imposé face au Nigéria et a ainsi chipé la qualification pour la CAN au nez et à la barbe des Super Eagles. Le tout sans joueur évoluant dans un grand club. La véritable star se trouve en fait sur le banc : Claude Le Roy. L’entraîneur français, référence en matière de football africain, dirige depuis décembre 2013 la sélection congolaise, avec laquelle il s’apprête à disputer sa huitième Coupe d’Afrique des nations. L’ex-sélectionneur du Cameroun et du Ghana pourra s’appuyer sur une équipe jeune dont le milieu de terrain, composé du rémois Oniangué ou encore des anciens monégasques Ndinga et Malonga, constituera le point fort. L’attaque, avec le guingampais Douniama voire le jeune prodige d’Almeria Thievy Bifouma, aura également fière allure.

La star : Prince Oniangué (milieu de terrain, 26 ans, Reims)

L’espoir : Thievy Bifouma (attaquant, 22 ans, Almeria, Espagne)

Les plus

– la «patte» Claude Le Roy

– milieu de terrain

– pays frontalier de la Guinée Equatoriale, donc les supporters pourraient venir en masse

Les moins

– défense

– joueurs manquant d’expérience (participent tous à leur première CAN)

Burkina Faso (64e au classement FIFA)

Meilleure performance : finaliste en 2013

football-equipe-nationale-burkina-faso-etalonsFinaliste de la dernière CAN, le Burkina Faso est peut-être le favori qui se dégage dans ce groupe A très ouvert. Les Etalons, qui ont manqué d’un cheveu la participation à la dernière Coupe du Monde (élimination en barrages contre l’Algérie, avec un arbitrage controversé), tenteront de confirmer leur bonne forme actuelle. Ils pourront s’appuyer sur des leaders dans tous les secteurs de jeu, comme le lyonnais Bakary Koné en défense, l’ancien marseillais Charles Kaboré au milieu ainsi que le lorientais Alain Traoré, l’ex-rennais Jonathan Pitroipa ou encore l’attaquant Aristide Bancé pour animer le secteur offensif. Reste à savoir s’ils afficheront le même état de forme qu’il y a deux ans en Afrique du Sud. Koné n’est plus titulaire à Lyon, Pitroipa joue désormais aux Emirats et Kaboré en Russie tandis qu’Alain Traoré, longtemps handicapé par des blessures ces dernières saisons, n’a disputé que quatre bouts de matchs cette saison avec Lorient. Mais si tous ces joueurs retrouvent leur condition physique, le Burkina Faso pourra nourrir de grandes ambitions dans cette CAN.

La star : Alain Traoré (milieu de terrain, 26 ans, Lorient)

L’espoir : Bertrand Traoré (milieu de terrain, 19 ans, Vitesse Arnhem (P-B))

Les plus

– dynamique positive

– Une vraie colonne vertébrale compétitive (Koné-Kaboré-Traoré-Bancé)

– pérennité de l’effectif : les joueurs sont les mêmes qu’à la dernière CAN et l’entraîneur est en place depuis trois ans

Les moins

– niveau actuel et condition de certains cadres

– ne bénéficiera plus de l’effet de surprise

Gabon (62e au classement FIFA)

Meilleure performance : quart de finale en 1996 et 2012

6151958_698e2697ce_mLa dernière fois que le Gabon a participé à une Coupe d’Afrique, c’était en 2012 en tant que co-organisateur avec … la Guinée Equatoriale. Cette fois-ci, les deux équipes s’affronteront dès le premier tour le 25 janvier pour un «derby» entre pays voisins. Emmenés par l’attaquant du Borussia Dortmund, Pierre-Emerick Aubameyang, les Panthères nourrissent de grandes ambitions dans cette CAN. Quarts de finaliste il y a trois ans, les Gabonais veulent faire au moins aussi bien cette année, eux qui ont réalisé une brillante phase de qualifications (premiers de leur groupe et invaincus en six rencontres).

La star : Pierre-Emerick Aubameyang (attaquant, 25 ans, Borussia Dortmund)

L’espoir : Alexander N’Doumbou (milieu de terrain, 22 ans, Marseille)

Les plus

– la présence d’Aubameyang, seul joueur de l’effectif à évoluer dans un grand club

– équipe jeune et imprévisible

– capable de surprendre les plus grandes nations du continent (Cameroun en 2010, Maroc et Tunisie en 2012)

– pays voisin de la Guinée Equatoriale, de nombreux supporters risquent d’être présents

Les moins

– entraîneur sans grande référence internationale

– a souvent déçu en CAN

– à part Aubameyang, les joueurs manquent d’expérience du haut niveau

GROUPE B

Tunisie (22e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 2004

tunisiefootDepuis son titre à domicile il y a 11 ans, la Tunisie a toujours déçu lors des compétitions qu’elle a disputées. Aussi bien en Coupe du Monde (élimination au premier tout en 2006, non qualification pour les éditions suivantes) qu’en CAN (quarts de finale en 2006, 2008 et 2012, élimination en poules en 2010 et 2013). Mais cette fois-ci, les Aigles de Carthage ont de bonnes raisons d’espérer retrouver les sommets du football africain. Boostés par l’arrivée de Georges Leekens au poste de sélectionneur (aucune défaite depuis sa prise de fonction), ils pourront également profiter d’une exposition médiatique moindre. Peu de gens attendent les coéquipiers de Khazri et Abdennour cette année. Mais forte de l’expérience de Leekens et de la présence de joueurs expérimentés, la Tunisie pourrait bien faire son chemin en toute discrétion.

La star : Yacine Chikhaoui (attaquant, 28 ans, FC Zurich)

L’espoir : Ferjani Sassi (milieu de terrain, 22 ans, FC Metz)

Les plus

– un profil d’outsider inattendu dont il faut se méfier

– une défense solide, symbolisée par Aymen Abdennour, très performant avec Monaco cette saison

– l’expérience de Georges Leekens, l’ancien entraîneur des Diables Rouges de Belgique

 Les moins

– creux générationnel

– n’a plus brillé depuis son sacre en 2004

– absence de star internationale

Cap Vert (40e au classement FIFA)

Meilleure performance : quart de finaliste en 2013

capvertDu petit poucet, le Cap Vert n’en a peut-être plus que l’apparence. La plus petite nation de cette CAN (500 000 habitants) a prouvé qu’elle n’était pas à prendre à la légère. Lors de la précédente édition en 2013, les Requins Bleus, pour leur première participation à une grande compétition internationale, s’étaient extirpé de leur groupe pour terminer à la 2e place (en éliminant le Maroc et l’Angola) avant d’être sortis en quarts par le Ghana malgré un très bon match. Tout le continent africain était alors tombé sous le charme de cette équipe joueuse. La suite a été un peu plus compliquée. Le Cap Vert devait disputer les barrages d’accession au Mondial 2014, mais a été éliminé sur tapis vert pour avoir aligné un joueur suspendu. La campagne de qualification pour la CAN 2015 s’est, elle, déroulée sans incident. Avec 4 victoires et 2 défaites, les coéquipiers de Ryan Mendes ont terminé en tête de leur groupe, validant ainsi leur billet pour la Guinée Equatoriale.

La star : Ryan Mendes (ailier, 24 ans, Lille)

L’espoir : Ivan Cruz (gardien, 18 ans, Gil Vicente (Portugal)).

Les plus

– équipe joueuse, agréable à regarder, qui créé la bonne surprise il y a deux ans

– l’apport du football portugais

Les moins :

– manque de moyens, d’infrastructures (petit pays, insulaire, stades vétustes)

– un peu plus de pression qu’en 2013

Zambie (50e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 2012

ZAMBIE_ONZE_290112Les lendemains de victoires sont parfois difficiles. Que reste-t-il de la Zambie d’Hervé Renard, championne d’Afrique en 2012, qui venait alors de réaliser l’un des plus beaux exploits de l’histoire du continent ? Pas grand-chose, ou plutôt si. Certes, l’après CAN-2012 a été difficile à gérer (élimination au premier tour en 2013, non qualification pour la Coupe du monde 2014), et a été marqué par le départ d’Hervé Renard en 2013. Mais les joueurs eux, sont toujours là, excepté l’ancien capitaine emblématique Chris Katongo (33 ans), élu meilleur joueur de la CAN 2012 et écarté depuis par le nouveau sélectionneur. Il ne manque pas grand-chose pour que les Mayuka, Sinkala et autre Sunzu ne retrouvent cet état de grâce qui les animait il y a trois ans. Désormais coachés par Honour Janza, les Chipolopolos tenteront de prouver que leur exploit ne restera pas sans suite.

La star : Emmanuel Mayuka (attaquant, 24 ans, Southampton (Angleterre))

L’espoir : Emmanuel Mbola (arrière gauche, 21 ans, Hapoël Raanana (Israël))

Les plus

– d’excellents joueurs de ballons, techniques, rapides, comme Mayuka

– expérience des grands championnats européens grâce à l’apport de joueurs comme Emmanuel Mayuka, Nathan Sinkala et Stopila Sunzu

– stabilité : le onze champion d’Afrique en 2012 est pratiquement le même, à deux ou trois exceptions près

Les moins

– moins imprévisibles qu’avant

– Hervé Renard et Chris Katongo vont manquer

RD Congo (57e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 1968 et 1974

250426_heroaRégulièrement annoncée comme possible surprise, la République Démocratique du Congo a souvent déçu ces dernières années. Depuis 10 ans, un seul quart de finale, une élimination au premier tour et trois non qualifications. C’est trop peu pour une équipe qui compte dans ses rangs le fantasque attaquant Dieumerci Mbokani, les anciens parisiens Yussuf Mulumbu et Neeskens Kebano au milieu et … le gardien remplaçant Parfait Mandanda, le frère de Steve. C’est donc forts de tous ces talentueux joueurs européens, et de nombreux contingents fournis par le TP Mazembe et l’AS Vita Club (les deux clubs phare du pays) que les Léopards tenteront de retrouver leur lustre des années 1960-1970. En revanche, ce sera sans leur capitaine Trésor Mputu, non retenu par le sélectionneur Florent Ibenge et dont l’absence fait jaser. Mais le gardien titulaire, le vétéran et indéboulonnable Robert Kidiaba (38 ans), ne doute pas de son équipe, qu’il voit même aller très loin : « Cela fait depuis le début des éliminatoires de cette CAN que je dis que nous atteindrons la finale » a-t-il ainsi déclaré. Premiers éléments de réponse contre la Zambie, dès demain à Ebebiyín.

La star : Dieumerci Mbokani (attaquant, 29 ans, Dynamo Kiev)

L’espoir : Chancel Mbemba, (20 ans, défenseur central, Anderlecht (Belgique)).

Les plus

– énormément de talent

– La présence de joueurs du TP Mazembe, l’un des clubs les plus puissants d’Afrique

Les moins

– trop de joueurs impulsifs

– souvent décevant lors des précédentes éditions

– s’est qualifié dans la douleur, grâce au statut de meilleur 3e

GROUPE C

Algérie (18e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 1990

en17022014L’Algérie fait figure de grand favori lors de cette CAN. Après leur beau parcours à la Coupe du Monde, les Fennecs seront attendus au tournant. Christian Gourcuff, qui a pris la succession de Vahid Halilhodzic, s’est majoritairement appuyé sur le groupe qui avait atteint les huitièmes de finale du dernier Mondial, hormis quelques absences (Belkalem blessé, Mostefa non retenu). Le bilan de l’ex-coach de Lorient est pour l’instant positif (premier de son groupe lors des éliminatoires avec 5 victoires et une seule défaite). Mais l’effectif, très jeune, ne bénéficiera cette fois plus de l’effet de surprise et devra gérer la pression ainsi que les difficiles conditions des stades en Guinée-Equatoriale. D’autant que le groupe dans lequel est tombée l’Algérie sera relevé et composé d’équipes expérimentées. Le chemin pour mettre fin à 25 ans d’attente semble donc semé d’embûches.

La star : Yacine Brahimi (24 ans, milieu offensif, FC Porto)

L’espoir : Nabil Bentaleb (20 ans, milieu, Tottenham)

Les plus :

– équipe jeune et talentueuse

– un groupe stable, fort de son expérience au Mondial

Les moins :

–  trop d’attente, pression

– cadre hostile

Sénégal (35e au classement FIFA)

Meilleure performance : finaliste en 2002

39091_EquipeNationale_Foot_Senegal_Lions-05-15-2014_08.15.03Depuis son quart de finale à la Coupe du Monde 2002, le Sénégal a souvent soufflé le chaud et le froid ces dernières années. Non qualifiés pour les trois mondiaux suivants, les Lions de la Teranga ont également déçu sur le plan continental : quarts de finaliste  de la CAN en 2004, demi-finalistes en 2006, ils ont ensuite alterné non qualifications et éliminations prématurées. Pour se relever la fédération sénégalaise a misé sur Alain Giresse. L’ancienne gloire des Girondins de Bordeaux a pris les rênes du Sénégal en janvier 2013. Manquant de peu la qualification pour le dernier Mondial, il a ensuite obtenu son ticket pour la CAN en terminant deuxième de son groupe de qualifications derrière la Tunisie (avec un seul but encaissé, le Sénégal a même la meilleure défense de ces éliminatoires). N’hésitant pas à faire des choix forts (exit Demba Ba), Giresse veut un groupe soudé pour briller en Guinée Equatoriale. Le Sénégal partira avec un statut d’outsider dans une poule où l’Algérie et la Ghana ont une longueur d’avance sur le papier. Mais avec des joueurs comme Papiss Cissé, Moussa Sow ou Sadio Mané (finalement déclaré apte), les Sénégalais auront des arguments à faire valoir pour déjouer les pronostics.

La star : Papiss Cissé (attaquant, 29 ans, Newcastle (Angleterre))

L’espoir : Sadio Mané (milieu offensif, 22 ans, Southamton (Angleterre))

Les plus

– gros impact physique, défense très athlétique

– des attaquants de très haut niveau (Papiss Cissé, Moussa Sow, Biram Diouf)

– l’expérience d’Alain Giresse

– une équipe compétitive dans tous les secteurs de jeu

Les moins

– décevants lors des précédentes CAN

– absence de Demba Ba

 

Ghana (37e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 1963, 1965, 1978 et 1982

518417_l-equipe-du-ghana-pose-avant-son-match-de-la-can-contre-le-mali-le-24-janvier-2013-a-port-elizabeth-en-afrique-du-sudComme souvent ces dernières années, le Ghana fera partie des favoris de la compétition. Demi-finalistes de la CAN en 2008, 2012 et 2013, finalistes en 2010, meilleure équipe africaine lors des Mondiaux 2006 et 2010, les Black Stars sortent néanmoins d’une Coupe du Monde ratée, marquée par une élimination au premier tour et des tensions impliquant certains joueurs (Sulley Muntari et Kevin Prince Boateng avaient été exclus pour bagarre). Malgré ce climat chaotique, les coéquipiers d’André Ayew ont terminé premiers de leur groupe de qualification et seront une nouvelle fois des candidats à la victoire finale. Désormais entraîné par l’ex-coach de Chelsea Avraham Grant, le Ghana devra également régler ses soucis défensifs pour se sortir du groupe de la mort.

La star : Asamoah Gyan (attaquant, 29 ans, Al Ain (Emirats))

L’espoir : Christian Atsu (attaquant, 23 ans, Everton (Angleterre))

Les plus :

-une des équipes africaines les plus régulières ces dernières années

– beau jeu

Les moins

– défense

– nombreuses affaires ayant touché la sélection (bagarre impliquant Muntari et Kevin Prince Boateng, « magie noire » de Gyan)

Afrique du Sud (52e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 1996

AFRIQUEDUSUD_ONZE_080113Dans cette poule de la mort, l’Afrique du Sud semble déjà condamné. Le seul pays africain à avoir organisé une Coupe du Monde apparaît plus limité sur le papier que ses concurrents. La plupart des joueurs évoluent au pays, très peu en Europe. D’autant que le sélectionneur Ephraim Mashaba a choisi de se passer de l’attaquant de l’Ajax Amsterdam, Thulani Serero. D’autres joueurs majeurs, comme le gardien Itumeleng Khune et le milieu offensif Siphiwe Tshabalala, n’ont pas non plus eu les faveurs de leur entraîneur et manqueront également à l’appel. Mais l’absence qui marque le plus les esprits n’est autre que celle de Senzo Meyiwa. Pour une toute autre raison cette fois : le 26 octobre dernier, le gardien de but des Orlando Pirates a été abattu au domicile de sa petite amie. Ce drame, qui a profondément marqué le pays, affectera-t-il l’équipe nationale ? Ou, au contraire, cela soudera-t-il encore plus le groupe ? Avant ce tragique événement, l’Afrique du Sud restait sur une excellente dynamique. Invaincus en 2014, les Bafana Bafana ont terminé en tête de leur groupe de qualification avec 3 victoires et 3 matchs nuls, éliminant au passage le Nigéria, tenant du titre. Ils tenteront d’entretenir cette confiance afin de briller sur les pelouses équato-guinéennes et ainsi de rendre hommage à leur regretté coéquipier. Après tout, aucune équipe n’est à sous-estimer. Surtout pas dans un groupe de la mort. Le Costa Rica l’a bien prouvé lors du dernier Mondial.

La star : Bernard Parker (attaquant, 28 ans, Kaizer Chiefs (Afrique du Sud))

L’espoir : Rivaldo Coetzee (défenseur, 18 ans, Ajax Cape Town (Afsud))

Les plus :

– invaincus en 2014

– rien à perdre dans ce groupe où ils ne sont pas les favoris

Les moins

– effectif limité, presque pas de joueur évoluant en Europe

– la mort de Senzo Meyiwa pourrait affecter l’équipe

GROUPE D

Cameroun  (42e au classement FIFA)

Meilleure performance: vainqueur en 1984, 1988, 2000, 2002

cameroun__n31urdQuel visage affichera la Cameroun lors de cette CAN ? Auteurs d’une Coupe du monde catastrophique (sur et en dehors du terrain), les Lions Indomptables se sont parfaitement repris en réalisant un parcours impeccable lors des éliminatoires de cette Coupe d’Afrique (premiers de leur groupe avec quatre victoires, deux nuls et aucune défaite). Malheureusement, une énième histoire de primes est venue perturber le groupe. Le départ des joueurs vers Libreville, où ils devaient achever leur programme de préparation, avait été reporté en raison de primes non versées à temps. Ce qui n’est pas sans rappeler le douloureux souvenir du Mondial brésilien. Malgré le fiasco, le sélectionneur Volker Finke était resté en poste. Mais il a su renouveler l’équipe en lançant de nombreux jeunes, comme le lyonnais Clinton N’Jie. Dans une poule relevée, cette nouvelle génération parviendra-t-elle à faire oublier Samuel Eto’o, qui a annoncé sa retraite internationale cet été ? Début de réponse le mardi contre le Mali.

La star : Nicolas N’Koulou (défenseur, 24 ans, Olympique de Marseille)

L’espoir : Clinton N’Jie (attaquant, 21 ans, Olympique lyonnais)

Les plus

– équipe jeune et talentueuse

– dynamique positive

Les moins

– n’a jamais vraiment brillé lors des dernières compétitions internationales (éliminé au 1er tour du Mondial, non qualifié lors des deux dernières CAN).

– le traumatisme des querelles internes et des affaires de primes

– le départ à la retraite de Samuel Eto’o

Côte d’Ivoire (22e au classement FIFA)

Meilleure performance : vainqueur en 1992

2014-06-15T015655Z_561633323_TB3EA6F081XGL_RTRMADP_3_SOCCER-WORLD-M06-CIV-JPN_0La Côte D’Ivoire parviendra-t-elle enfin à briser la malédiction ? Régulièrement donnés favoris, les Eléphants ont toujours vu leurs espoirs de trophée continental s’effondrer lors des précédentes éditions. Pour Didier Drogba, le rêve de remporter un trophée avec son pays s’est même évanoui puisque l’attaquant de Chelsea (36 ans) a pris sa retraite internationale cet été. C’est sans lui mais avec Yaya Touré ou encore Gervinho que la sélection entraînée par Hervé Renard tentera de remporter la seconde CAN de son histoire après celle de 1992.

La star : Yaya Touré (milieu, 31 ans, Manchester City)

L’espoir : Roger Assalé (milieu, 21 ans, TP Mazembé (RD Congo))

Les plus

– les meilleurs joueurs évoluant dans les plus grands clubs (Yaya Touré, Gervinho)

– expérience du haut niveau

– l’arrivée d’Hervé Renard

Les moins

– le départ de Didier Drogba

– génération « maudite »

– bilan mitigé en éliminatoires

Mali (49e au classement FIFA)

Meilleure performance: finaliste en 1972

mali-afcon-squad2012Troisième des deux dernières Coupes d’Afrique des Nations, le Mali peut-il franchir un cap ? A défaut peut-être de parler de victoire finale, il faudra néanmoins se méfier des Aigles, capables de jouer les troubles fêtes dans cette poule de la mort. Emmenés par le Romain Seydou Keita, les joueurs d’Henryk Kasperczak ont l’habitude de faire tomber des grandes nations du football africain, eux qui ont par deux fois été les bourreaux du Ghana en petite finale lors des éditions 2012 et 2013. Privés de l’avant-centre bordelais Cheick Diabaté, forfait pour une opération au tendon rotulien, ils pourront néanmoins s’appuyer, dans le secteur offensif, sur une flopée de joueurs bien connus des pelouses françaises, comme l’ancien buteur vedette de Guingamp, Mustapha Yatabaré, son frère Sambou, ou encore le messin Modibo Maïga.

La star : Seydou Keita (milieu de terrain, 34 ans, AS Roma)

L’espoir : Aboulaye Diaby (attaquant, 23 ans, Mouscron (Belgique))

Les plus

– équipe imprévisible

– l’expérience de Seydou Keita

Les moins

– absence de joueurs majeurs (Cheick Diabaté, Mahamane Traoré)

– il manque un créateur

Guinée (39e au classement FIFA)

Meilleure performance : finaliste en 1976

guinée5Exit la génération de Feindouno, Mansaré, Kaalabane et Ismaël Bangoura, c’est désormais avec un effectif rajeuni que la Guinée s’apprête à disputer la 11e CAN de son histoire. Finaliste en 1976, le Sily National n’est jamais parvenu à remporter la compétition et a souvent échoué au stade des quarts de finale lors de ses dernières participations (en 2006, 2008 et 2013). La campagne de qualification des hommes de Michel Dussuyer n’a pas été de tout repos. Sur le plan sportif d’une part puisque les Guinéens affichent un bilan mitigé (deuxièmes de leur groupe avec trois victoires, un match nul et deux défaites), mais également d’un point de vue extra-sportif puisque leurs matchs à domicile avaient dû être délocalisés au Maroc en raison du virus Ebola. Petit poucet de ce groupe, la Guinée tentera notamment de s’appuyer sur des jeunes joueurs bien connus en Ligue 1 (comme le Lyonnais Yattara ou le Stéphanois Florentin Pogba, le frère de Paul) pour créer la surprise.

La star : Kevin Constant (29 ans, défenseur ou milieu, Trabzonspor (Turquie))

L’espoir : François Kamano (18 ans, attaquant, Bastia)

Les plus

– équipe jeune et talentueuse

Les moins

– inexpérience

– effectif limité

  

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