
Gagnant de Top Chef en 2012, Jean Imbert est devenu un chef gastronomique incontournable en France et à l’international. A la tête des plus prestigieuses cuisines de la planète, il est accusé par quatre anciennes compagnes de violences conjugales, rapporte une enquête du magazine « Elle ».
A la tête des cuisines du Plaza Athénée à Paris ou encore du Swan à Miami, au côté de Pharrell Williams, le chef Jean Imbert, gagnant de Top Chef en 2012 est accusé par quatre ex-compagnes de violences conjugales. Des révélations rapportées par une enquête du magazine « Elle ». Les quatre femmes décrivent des comportements toxiques et violents. Jean Imbert utiliserait le « même mode opératoire ».
« J’ai vu cette fille… devenir un cadavre ambulant »
L’une d’entre elles révèle avoir vécu une relation devenue rapidement toxique peu de temps après leur rencontre. Selon elle, il se serait mis à contrôler ses sorties ou encore ses fréquentations. Ayant eu un enfant lors d’une précédente relation, Jean Imbert se serait montré extrêmement jaloux envers sa progéniture. Les journalistes à l’origine de l’enquête ont contacté l’équipe de communication du chef gastronomique qui démente la jalousie au sujet de cet enfant. Néanmoins, ils reconnaissent des « dysfonctionnements réciproques » au sein de la relation. Pourtant, les critiques et les insultes reviennent régulièrement dans les témoignages de ces quatre femmes.
Kelly Santos, directrice de fonds de dotation, a rencontré Jean Imbert en décembre 2023. Idem, elle révèle que l’homme médiatique aurait critiqué à plusieurs reprises son apparence avec des remarques violentes. Il l’aurait même mordu « parfois jusqu’au sang ». Une amie de la plaignante assure que son amie était en train de devenir un « cadavre » : « J’ai vu cette fille sublime et confiante se liquéfier, devenir un cadavre ambulant », a-t-elle expliqué au magazine « Elle ».
Une plainte déposée contre Jean Imbert
En janvier 2013, Jean Imbert fait la rencontre d’une jeune comédienne nommée Lila Salet. L’idylle du début se transforme en cauchemar. Lors d’un excès de colère, Jean Imbert aurait arraché les fils électriques sur le perron de son appartement avant de casser les deux portes d’entrée de l’immeuble à coups de poings et de pieds. La police serait même intervenue et la jeune femme aurait porté plainte avant de la retirer pour ne pas « nuire à sa carrière » : « Jean m’a dit que ça nuirait à sa carrière », souligne-t-elle à « Elle ». Contacté par le magazine, l’équipe de communication du chef « reconnaît » les faits : « Jean Imbert a été entendu dans le cadre de cette affaire. La plainte a été classée sans suite après que la plaignante a décidé d’abandonner les poursuites », souligne-il.
L’enquête menée par le magazine « Elle », révèle que le chef français a présenté ses excuses à la jeune femme par mail, le 23 janvier 2013 : « Je n’aurais jamais dû casser ta porte. Je te présente mes sincères excuses, mon besoin de vérité m’a poussé dans un travers que je regrette et que je vais combattre en allant me faire soigner », déclarait-il. En plus des insultes quotidiennes que souligne la jeune femme, le chef Jean Imbert l’aurait influencé à refuser de nombreux castings : « Tous les scénarios qu’on me proposait étaient de la merde à ses yeux », souligne-t-elle. Sur Instagram, Lila Salet, déplore les violences physiques dont elle aurait été victime de la part de Jean Imbert : « Cet homme me mettait des énormes claques dans ma tête, il n’a pas juste défoncé ma porte, il me frappait ».
Un coup de tête et une fracture
Outre les insultes, les relations toxiques, les remarques… Jean Imbert aurait aussi été violent. L’une de ses anciennes compagnes assure avoir reçu un coup de tête lors d’une altercation avant le tournage d’une émission de télévision. Le gagnant de Top Chef l’aurait violemment saisi et lui aurait mis un coup de tête : « J’ai touché mon nez, je saignais », assure-t-elle au magazine. Le lendemain, la jeune femme aurait fait une radio : « Traumatisme par choc direct. Fracture des os propres du nez ».
L’équipe de Jean Imbert assure qu’il aurait été « victime » de cette scène qui surgit dans « un moment de violence subi par Jean Imbert alors qu’il était empoigné par [nom de son ex-compagne] et s’en est dégagé, il en regrette profondément les conséquences pour elle ». De son côté, la victime présumée conteste les propos de l’équipe de communication auprès du magazine « Elle » : « Il m’a saisie, pas l’inverse ».