Un double-attentat a frappé le sud de Beyrouth, au Liban, ce mercredi. Trois morts et 70 blessés selon la Croix rouge sont à déplorer.
Selon la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, l’attaque aurait été commise par deux kamikazes sunnites : l’un dans une voiture piégée, l’autre sur une moto. Sur Twitter, les Brigades Abdallah Azzam (un groupe armé sunnite proche d’Al-Qaida) revendiquent cette attaque.
«Vos frères des Brigades Abdallah Azzam, compagnie Hussein ben Ali, revendiquent le double attentat suicide contre le centre culturel iranien» affirme le groupe dans son communiqué.
L’explosion a retenti dans le quartier de Bir Hassan, dans le sud de Beyrouth. Cette région de la capitale constitue un fief du mouvement chiite libanais Hezbollah, opposé aux sunnites. L’attentat a provoqué un important dégagement de fumée. Plusieurs véhicules étaient en feu, et des habitants munis d’extincteurs tentaient tant bien que mal d’éteindre les incendies.
La question syrienne divise le Liban
Ce double-attentat intervient dans un contexte tendu. Le Liban est en effet divisé par le conflit syrien, et a été victime de plusieurs attentats ces derniers mois. Certains d’entre eux visaient les fiefs du Hezbollah qui a reconnu avoir envoyé des hommes en Syrie afin de soutenir Bachar-Al-Assad face aux rebelles sunnites. Le conflit en Syrie est donc susceptible de mettre le feu aux poudres de Beyrouth… Entre chiisme et sunnisme, le Liban se transforme doucement en une bombe à retardement.
Elisa Gorins