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Une Dream Nation 2015 à la programmation de rêve

La très attendue Techno Parade 2015 a pris place dans les rues de Paris ce 19 septembre. L’événement gratuit est suivi chaque année de plusieurs «after», dont la plus attendue, la Dream Nation aux Docks de Paris à Aubervilliers, a réuni 15 500 personnes dans un espace composé de trois hangars pour dix heures de musique électronique regroupant 34 artistes.

Dès 21h30, les quelques vigiles à l’entrée semblent déjà dépassés par la foule s’agglutinant devant les grilles. Les entrées se font au compte-goutte résultant en une attente de deux heures pour certains. Dommage pour Hilight Tribe qui joueront devant un public restreint. Une heure plus tard, enfin rentrés et direction la Hard Stage pour la seconde moitié du set de Darktek, qui passe ses morceaux les plus attendus dans une ambiance frénétique qui annonce un début de soirée très prometteur. Sur la Bass Music Stage, les membres de Dope D.O.D toujours aussi communicatifs, malgré leurs tendances à tourner le dos à la salle pleine, ont fait carton plein.

Mais difficile de ne pas se laisser distraire par les basses de la Trance Stage située juste derrière la Bass Music Stage et audible même à travers la cloison. Ce sera sur cette scène aux décors fluorescents que se produira Interactive Noise à minuit. Il livrera un set avec quelques ratés mais ravira aussi bien ses fans que ceux qui le découvraient. Retour dans la salle bondée de la Hard Stage pour se défouler sur la Hardcore italienne de DJ Anime et Mad Dog. En dépit des jeux de lumières et lasers très réussis, ceux qui n’auront pu fendre la foule devront se contenter d’un son très saturé, mêlés d’échos, nuisant à la qualité et à la distinction des morceaux qui fera bien des déçus.

À 1h30, c’est Astrix, artiste de trance psychédélique et l’une des têtes d’affiche de la Dream Nation qui monte sur scène. Avec un show à la hauteur de sa renommée, l’ambiance atteint des sommets et tout le monde «tape du pied» comme on dit dans le jargon de la Trance. Au même moment, d’autres préfèreront la dubstep énervée de Doctor P. Alors où aller ? Que choisir ? C’est la question que se posent les festivaliers avec la timetable proposée. Sur les diverses scènes, plusieurs gros artistes se produiront en même temps, difficile pour beaucoup de ne pas regretter leurs choix.

Dream Nation 2015 Artiste - © Stéphane Mysta

© Stéphane Mysta

Vers 3h débute une période creuse. La quasi totalité des têtes d’affiches est passée, les espaces extérieurs se remplissent, les files d’attente des bars et du snack s’allongent. D’autres filent voir Le Bask pour se rincer les oreilles à coup de Frenchcore ou se rendent à la Techno Stage voir Marc Houle, artiste d’une minimal mollassonne. Ambiance chaude malgré les spots aux couleurs froides, certains trop «fatigués» dorment dans un coin de la salle, facile à comprendre vu le volume sonore réduit par rapport aux autres scènes. Popof augmentera peut-être le niveau… Vers 4h30, Stryker entame la dernière ligne droite sur la Trance Stage. Un set plat et redondant rattrapé par de grosses basses et de gros kicks. De son côté Funtcase balance une dubstep brutale. Le sauveur de cette fin de soirée rehaussera un niveau à la baisse depuis trois heures du matin.

Avec un début difficile, une sonorisation discutable et une timetable désavantageuse, l’édition 2015 de la Dream Nation aura tout de même réuni un line-up d’exception composé d’artistes issus de différentes branches de la scène électronique. Dans un lieu classé au patrimoine national, l’évènement aura réussi à réunir en une seule soirée 15 500 personnes ravies de participer à un festival d’envergure et de qualité en région parisienne.

Co-Auteurs : François Terradot et Maurine Attouche

Photos : Stéphane Mysta

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