Le FSB et le ministère américain de la Justice ont démantelé un réseau de contrebande de drogue d’Amérique du Sud destiné à la Russie et à l’Europe.
C’est assez rare pour être noté, Moscou et Washington ont collaboré dans un but commun, démanteler un trafic de drogue. La cellule criminelle faisait passer de la cocaïne d’Amérique du Sud vers la Russie et le reste de l’Europe. Dans un communiqué le 29 décembre, le Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB) a donné plus de détails : « Le FSB, en collaboration avec la Drug Enforcement Administration du Département américain de la Justice, a mené une opération internationale spéciale en plusieurs étapes pour réprimer les activités illégales d’un réseau criminel international spécialisé dans le trafic de cocaïne d’Amérique du Sud vers la Russie et d’autres États européens ».
L’opération conjointe a débuté en mai dernier quand un dealer a été arrêté à Saint-Pétersbourg et 1kg de cocaïne a été saisi. Les participants et l’un des organisateurs du groupe criminel ont ensuite été arrêtés en juin alors qu’ils tentaient de vendre de la drogue.
« Au stade final de l’opération, malgré l’utilisation de mesures de confidentialité et de diverses astuces de la part des trafiquants de drogue, en novembre 2020, une cache a été trouvée dans la région de Moscou, au cours de sa fouille au moins 295 kilogrammes de drogue ont été trouvés » a déclaré le FSB
Au total ce sont 330 kg de cocaïne qui ont été saisis, pour un montant d’un milliard de roubles (11 millions d’euros). En août, une porte-parole du ministère de l’Intérieur avait signalé que plus de 25 kg de cocaïne avaient été découverts par la police sur un navire à Saint-Pétersbourg. La drogue avait été livrée de Belgique. Cette opération représente donc une victoire pour les deux pays qui en ont empêché la propagation mais aussi car les relations russo-américaines sont au plus bas depuis de nombreuses années. Désaccords sur de nombreux dossiers internationaux (Crimée, Syrie,…), accusations d’ingérences électorales ou encore d’espionnage. En décembre une vague de cyberattaques a une fois de plus opposé les deux pays.