Il y a souvent un décalage entre les bonnes volontés des jeunes pour préserver la planète, et leurs comportements de consommation. Ce phénomène s’appelle le « Green Gap », et il peut s’expliquer en trois raisons principales.
Les freins financiers
Une étude réalisée par Sasha Séjaï, Doctorante en marketing durable et comportement du consommateur, Catherine Allix-Desfautaux, Maître de conférences en marketing et Olivier Badot, Professeur des universités associé à l’IAE CAEN, a révélé trois raisons principales pour expliquer le « Green Gap ». La première est les contraintes financières. Souvent en situation de précarité étudiante, les jeunes générations n’arrivent pas forcément à adopter une consommation plus responsable.
Les jeunes doivent faire face à de nombreuses dépensent comme leurs études, leur logement, leur alimentation. Toutes ses dépenses les poussent vers un mode de consommation à moindre coût, mais moins respectueux de l’environnement, comme la fast-fashion et les chaînes de restauration rapide.
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Les efforts physiques et cognitifs
Pendant leurs études, les jeunes courent parfois après le temps. Révisions, examens… Les tâches du quotidien comme faire les courses peuvent parfois être prisent à la légère. Les jeunes ont donc plutôt tendance à se rendre en supermarché et achètent des produits courants, facilement accessibles, plutôt que de privilégier les producteurs locaux et les produits labellisés, qui sont certes moins accessibles et nécessitent souvent des déplacements et du temps.
Les jeunes ne sont pas tous véhiculés et utilisent donc les transports en commun, ce qui implique d’accepter de marcher davantage pour accéder aux arrêts de bus ou métro, et d’être dépendant des horaires qui ne sont pas toujours compatibles avec nos emplois du temps.
Il y a aussi la prolifération des labels et la surcharge d’informations, qui forment une confusion chez les jeunes consommateurs. Ils doivent non seulement comprendre les labels, mais aussi évaluer leur fiabilité. Cette surcharge cognitive et les scandales sanitaires renforcent le scepticisme et la tendance à privilégier des choix plus simples et familiers.
La simplicité privilégiée
Face à ces nombreux facteurs de complexité, les jeunes optent souvent pour la simplicité et le prix. Les normes de consommation véhiculées chaque jour sur les réseaux sociaux, jouent un rôle crucial dans la formation des décisions de consommation. Cette surcharge d’informations entraîne une préférence pour des choix simples, même s’ils sont moins durables.
Pour faciliter une transition vers des comportements plus durables, il est essentiel de simplifier les labels et d’éduquer les jeunes consommateurs sur les bénéfices personnels de la consommation écoresponsable. Que ce soit en termes de coûts, de santé et d’expérience d’achat. Pour réduire le « Green gap », l’étude précise qu’il faut réussir à démontrer que leurs choix ont un impact positif sur l’environnement et sur leur bien-être.