Les groupuscules et autres associations (aussi rentables qu’à but non-lucratif) contre le mariage gay se multiplient. La Manif pour tous a fait des émules. Le « Printemps Français », nouvelle nébuleuse sous les feux des projecteurs, regroupe, lui, les opposants les plus radicaux, ceux décriés par Frigide Barjot. Ils sont violents à en faire peur à Manuel Valls et homophobes à en choquer un Le Pen, c’est vous dire. Mais que font encore tous ces gens qui moulinent des paroles et des bras contre une loi déjà adoptée par tous les organes de la République ?
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Immersion dans la République Française
Le jour où la loi Taubira est passée, j’ai, personnellement, vécu un double soulagement. D’un côté les libertés humaines et individuelles progressaient dans mon pays, de l’autre les manifestants allaient enfin nous laisser tranquille et on pourrait fêter pacifiquement la victoire du PSG. Non pas que je pensais alors que les supporters de foot étaient tous des gens intelligents, mais quand je les comparais aux manifestants, j’étais plein d’espoir. Enfin voilà, hier je me promenais dans Paris et ce que j’eu sous les yeux n’a pas finit de me hanter : le spectre d’un revenant, un anti-mariage pour tous. Un combattant qui porte l’écusson (Ci-joint les armoiries de l’infâme) et les armes d’un combat passé (et perdu), dans les livres que je lis, on appelle ça un fantôme. Voilà, je me retrouvais soudain en Avril 2013, où eu lieu la dernière croisade en date des assassins de l’égalité, et je comprenais alors qu’au fond, les jeunes de ce mouvement ne cherchaient en fait que du … Mouvement.
L’ennui d’une génération contre la gestation
Nous vivons une période où le frisson et l’horreur de la guerre sont restés mondiaux mais sont devenue économique. C’est la première guerre économique mondiale. Contrairement à celles de nos aïeux, celle-ci est antinomique à tout principe patriotique. Dans notre génération, pour survivre, il faut souvent partir. Et si possible, faire comme nos pères qui de-par-Dieu s’accordent le droit d’emporter leurs richesses afin d’en distribuer aux impôts locaux Luxembourgeois. Mais voilà, la guerre ce n’est jamais marrant que si on a un ennemi à moquer. Dans ce cas là c’est la Finance, comme le disait si bien notre Président lorsqu’il était encore populaire (et populiste). Mais cet ennemi invisible ne satisfait pas la jeunesse, qui a besoin de se construire sur des révoltes. Les jeunes d’aujourd’hui s’emportent donc rapidement dans n’importe quelle cause idéologique à condition qu’on puisse se masser et cogner avant de retourner se cacher dans les rangs de l’assemblée con-stituée de manifestants divers et variés. Aujourd’hui serait la revanche de Mai 68, chacun son tour.
Engagez vous dans la Marine
Tous ces jeunes qui manifestent me font peur pour une raison. Je vois Marine Le Pen monter dans les sondages, je la vois réaliser ses meilleurs scores chez les moins de 25 ans et chez les plus de 65 ans. J’ai peur que nous nous prenions pour des soixante-huitards, le contexte historique en moins. J’ai peur que nous cherchions simplement le frisson mais j’espère que c’est la seule raison. Car je ne supporterais pas de savoir que ma génération est un frein à la liberté, à l’égalité et à cette vieille notion éculée de fraternité. Mais il y a bien un moment où nous redescendrons sur terre, pour tous ceux qui n’auront pas sombrés dans la Marine. La loi est passée et d’autres problèmes nous attendent. Alors, messieurs et mesdames les opposants, laissez-nous tranquille et comblez votre ennuie de votre imagination plutôt que de vos manifestations.