Le groupe Daech a fait exploser la grande mosquée Al-Nouri, à Mossoul. Surnommée « la tour de Pise irakienne », c’est là qu’Abou Bakr al-Baghdadi s’était présenté comme calife lors de la prise de la ville, en 2014.
L’Etat islamique s’en est, une fois de plus, pris au patrimoine historique. Des membres de Daech ont fait exploser, mercredi 21 juin, la grande mosquée Al-Nouri, à Mossoul. Son minaret penché, souvent surnommé « la tour de Pise irakienne », était l’emblème de la ville. Bâtie au XIIe siècle, entre 1171 et 1173, elle est tristement devenue le lieu où Abou Bakr al-Baghdadi s’est présenté comme calife en juillet 2014, suite à la prise de Mossoul.
«Nos forces étaient en train d’avancer (…) dans la vieille ville et lorsqu’elles sont arrivées à 50 mètres de la mosquée Al-Nouri, Daech a commis un nouveau crime historique en faisant exploser la mosquée al-Nouri et al-Hadba», a déclaré dans un communiqué le général Abdulamir Yarallah, commandant irakien responsable de l’offensive de Mossoul.
La coalition a elle condamné cet acte comme « un crime contre le peuple de Mossoul et d’Irak, et un des exemples montrant pourquoi cette organisation doit être annihilée ».
Des destructions nombreuses
Il ne s’agit malheureusement pas de la première destruction de la part du groupe terroriste. Déjà en 2015, l’Etat islamique diffusait une vidéo de propagande montrant des destructions d’œuvres d’art dans un musée de Mossoul. La même année, des membres de Daech détruisaient les ruines assyriennes de Nimroud. Plus récemment ils se sont attaqués à la ville antique de Palmyre, en rasant le tétrapyle – édifice de seize colonnes – en janvier 2017. La façade du théâtre romain, où s’était produit l’orchestre russe après la libération de la ville, a également été détruite par Daech.