Alors que le film de Jacques Audiard, Emilia Perez, faisait figure de grand favori pour les Oscars, son actrice est pris dans une polémique qui pourrait lui coûter cher.
De favori à paria ?
C’est quasi une première de voir un film passer du statut de favori dans la course aux Oscars à limite paria. La raison ? L’exhumation de propos tenus par la comédienne principale de Emilia Perez, Karla Sofia Gascón, sur Twitter dans lequel elle évoque l’Islam « en train de devenir un foyer d’infection pour l’humanité qu’il est urgent de soigner« , puis un autre accompagnant la photo d’une femme voilée, évoquant « l’islam merveilleux, dénué de tout machisme« , précisant « quelle humanité profondément dégoûtante« .
La comédienne a essayé de s’expliquer et de s’excuser : « En tant que membre d’une communauté marginalisée, je ne connais que trop bien cette souffrance et je suis profondément désolée pour ceux à qui j’ai causé de la peine » dans un communiqué de Netflix à l’AFP. Son compte a depuis disparu mais dans d’autres messages, elle ironisait sur la cérémonie des Oscars de 2021 : « je ne savais pas si je regardais un festival afro-coréen, une manifestation Black Lives Matter ou le 8M » (8M pour 8 mars, journée internationale des droits des femmes ndlr).
La polémique est loin de s’éteindre et on a même vu sa co-star Zoe Saldaña se désolidariser totalement d’elle, affirmant n’avoir « aucune tolérance envers les messages offensants » et elle préfère sur concentrer sur le film, affirmant être heureuse de « montrer Emilia parce que le message de ce film est si puissant et il peut vraiment aider les communautés marginalisées« .
Un film puissant
Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être.