L’école de Crêts en Belledonne risquait de voir fermer une des ses classes en raison d’une baisse d’effectif. Des parents d’élèves ont voulu agir avec humour.
L’école de Crêts en Isère aurait dû voir une de ses classes fermer à la rentrée 2019. La raison est la baisse du nombre d’élèves passant de 266 à 261. Ainsi, les parents d’élèves ont décidé d’inscrire symboliquement quinze moutons afin de ré-hausser l’effectif.
Mercredi 1er mai, on a pu voir un éleveur de moutons rentrer dans l’école à 8 heures. Il a franchi les portes accompagné de ses 50 moutons et son chien. Le maire Jean-Louis Maret, soutient lui aussi l’opération « On est pas des moutons ». Il avait préalablement réquisitionné une partie de la cour avec un arrêté et était lui même présent pour l’événement.
Par la suite, l’éleveur, certificats de naissance à l’appui, a officiellement inscrit quinze de ses moutons.
Une réelle problématique
Sous couvert d’humour, cette mobilisation cache en réalité une problématique largement répandue en France. En effet, de nombreux espaces ruraux manquent crucialement de médecins, d’enseignants et de commerces contraignant parfois les habitant à déménager. Ainsi, certains endroits se vident.
Gaëlle Laval, membre de la FCPE et une des organisatrices de la manifestation de mardi le souligne bien.
« Il y a ici des enfants en difficulté, mais l’éducation nationale ne se préoccupe pas des arguments de terrain, juste des chiffres »
Gaëlle Laval
Les parents d’élèves soulignent aussi le fait qu’avec la fermeture d’une classe, les CP et CE1 se retrouveraient avec des classes supérieures à 24 élèves.
Les derniers chiffres de recensement (2016) révélés par l’Insee, début janvier 2019, le démontrent. La quasi-totalité des 15 000 communes rurales ou isolées de France semble subir un « second exode rural ».
Le mouvement des «gilets jaunes» a remis en lumière cette problématique. Ils ont le sentiment d’être «abandonnés».
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