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En Suisse, des boulangeries vendent uniquement les invendus de la veille

Quatre ingénieurs suisses ont crée les boulangeries « Äss Bar » pour lutter contre le gaspillage. Ils y vendent les invendus des boulangeries aux alentours.

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A Fribourg, des étudiants, des collégiens mais aussi des habitants, se pressent dans cette enseigne afin d’avoir des prix intéressants sur les baguettes ou les viennoiseries.

Tous les matins, des camionnettes parcourent Fribourg à la recherche des invendus que les boulangeries s’apprêtent à jeter.

Une fois la récolte achevée, les produits sont acheminés vers les boulangeries Äss Bar. Le nom de ces enseignes signifie « comestible » en suisse alémanique.

Par la suite, les produits sont placés en vitrine, offrant un large choix. Comme les pâtisseries proviennent d’endroits différents, elles ne sont pas toutes semblables et offrent une diversité.

Le projet

Les boulangeries « Äss Bar » ont vu le jour en 2013 et elles sont désormais 9 dans tout le pays. Ce concept est la création de quatre ingénieurs de l »École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Un des ingénieurs, Xavier Ballansat explique au Courrier International, son initiative pour lutter contre le gaspillage.

« En Suisse un tiers de la nourriture produite part à la poubelle lors de la production, du transport, de la vente ou chez le consommateur. Cela correspond a 2.3 millions de tonnes d’invendus « 

« Nous récupérons 350 tonnes de nourriture chaque année, dont 25 à Fribourg.Lorsque nous sommes, nous-mêmes, confrontés à des invendus, ceux-ci sont transformés en biogaz. »

Xavier Ballansat

Aujourd’hui, le projet a convaincu 80 boulangeries en Suisse dont 21 à Fribourg précise Xavier Ballansat. Ils nous donnent gratuitement leurs invendus contre une part de notre chiffre d’affaire. Le montant n’est pas communiqué. Cependant, les responsables ne touchent pas de salaire. En effet, les gains sont redistribués entre les salaires des employés, le loyer, l’emballage et les frais de transport. L’entreprise prend la forme de responsabilité limitée. Elle est autosuffisante et ne dépend pas de subventions.

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