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ENVOYE SPECIAL : Pédophilie, silence dans les vestiaires

Jeudi 7 mai, Envoyé Spécial diffuse un reportage sur un sujet tabou dans le sport, la pédophilie. Des enfants agressés sexuellement par leur entraîneur de foot, de basket ou de volley, sont parfois retissants à en parler, ou n’ont pas conscience de ce qui leur arrive. Mais pourquoi un tel silence autour de la pédophilie dans le sport ?

La pédophilie reste un sujet encore délicat dans le milieu sportif, pourtant elle existe bel et bien. Un ancien rugbyman, Sébastien Boueilh, lui aussi victime, en a fait son combat. Avec son association « Colosse aux pieds d’argile », il arpente les routes françaises depuis cinq ans et organise des opérations de prévention dans les clubs sportifs qui veulent bien lui ouvrir leurs portes.

Alice Gauvin, que nous avons rencontré, nous a expliqué que ce sujet lui tenait beaucoup à coeur : « Ma rédactrice en chef avait vu plusieurs articles de PQR (Presse Quotidienne Régionale) sur la pédophilie dans le sport. Ça passe mais ça émerge jamais au niveau national. On se rend compte qu’il y a plein de clubs de tous sports et tous endroits, où il y a un entraineur, un éducateur sportif qui a abusé d’un ou plusieurs enfants. »

Les jeunes ont souvent du mal à en parler

La pédophilie touche tous les sports, que ce soit le football, le volley ou même le hockey sur glace. Les enfants victimes d’attouchements ont souvent du mal à en parler. « Les jeunes ont du mal à en parler, parce que les entraineurs, les éducateurs sont des figures d’autorité, que leurs parents apprécient. Ils ont du mal à dénoncer ces actes. Ce sont des enfants, ils ne savent pas ce qui leur arrive, parce qu’ils ne savent pas ce qu’est un acte sexuel. Ils voient qu’il y a un truc qui est bizarre mais ils n’ont pas de mots pour les expliquer et donc pas de mots pour les dénoncer. » explique Alice Gauvin.

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Pour réaliser son reportage, elle a dû se confronter à des dizaines de cas d’attouchement, parus dans les médias. « Il m’a été très difficile d’accéder aux victimes, j’ai dû traiter une cinquantaine d’affaires, le problème est que les clubs ne parlent pas, je devais chercher si un avocat était sur l’affaire, il fallait demander l’accord des parents des victimes … ça a été hyper difficile et ça se comprend, les parents veulent protéger leurs enfants, les clubs veulent protéger leurs intérêts. »

Pourtant, plus vite les enfants en parlent, mieux c’est nous affirme Alice Gauvin : « Le fait d’être reconnu comme victime quand on est enfant, permet de se construire plus facilement. Si on en parle pas, il peut y avoir de graves conséquences. » 

Envoyé spécial : Silence dans les vestiaires, diffusé jeudi 7 juin sur France 2. Un reportage d’Alice Gauvin, Emilie Gouveia-Vermelho et Soline Braun.

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