Zohran Mamdani, candidat démocrate à la mairie de New York, a été élu ce mardi 4 novembre 2025. Cette nouvelle figure du parti prend la tête de la ville la plus peuplée des États-Unis. Et alors que certains le voient déjà candidat pour les prochaines élections, tout ne semble pas si simple.
Le plus jeune maire de New York
C’est un résultat qui a de quoi surprendre. À seulement 34 ans, Zohran Mamdani devient le plus jeune maire de la ville de New York depuis plus d’un siècle. Le record reste détenu par Hugh J. Grant qui fut élu à l’âge de 31 ans en 1889. Le candidat démocrate remporte le scrutin avec 50,4 % des voix (chiffres provisoires sur 91 % de bulletins dépouillés). Il s’impose devant Andrew Cuomo, l’ancien gouverneur démocrate de l’État, qui recueille 41,6 % des votes et le républicain Curtis Sliwa (7,1 %). Il devient donc le 111ᵉ maire de New York, et le premier à être musulman.
Pour Zohran Mamdani cette victoire « montre à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre » (BFM TV.). Une victoire qui redonne de l’élan au parti démocrate, un an après la défaite de Kamala Harris à la présidentielle. Un autre signe à relever, l’un des adversaires, Andrew Cuomo, est aussi un démocrate. Perdant lors des primaires, il se lance sur une liste indépendante. Il a notamment participé à l’administration de Bill Clinton. Mais c’est finalement la vision beaucoup plus engagée à gauche de Mamdani qui remporté le cœur des électeurs de la mégapole aux 8,5 millions d’habitants.
Mamdani : le « communiste »
Durant son discours de victoire, Zohran Mamdani a dénoncé Donald Trump, qu’il a qualifié de « despote« , et a défendu la politique d’accueil de la ville envers les immigrés : « New York restera une ville d’immigrants (…) Pour atteindre l’un d’entre nous, vous devrez d’abord passer à travers nous tous » (BFM.TV).
La veille de l’élection, Donald Trump, sur son réseau social Truth Social, avait soutenu Andrew Cuomo, qualifiant Mamdani de « candidat communiste » et menaçant de réduire l’apport fédéral à la ville en cas de victoire. Le futur maire a également répondu aux critiques sur son engagement pour la cause palestinienne. Mamdani a affirmé vouloir bâtir une mairie résolue à lutter contre l’antisémitisme et à inclure les plus d’un million de musulmans new-yorkais dans les décisions politiques.
Le président américain a aussi fait un post disant : « Tout Juif qui vote pour Zohran Mamdani, un antisémite avéré et autoproclamé, est un imbécile ! « .
Sur des sujets locaux, le nouveau maire a promis de travailler avec la police pour réduire la criminalité, tout en s’attaquant aux crises de santé mentale et à la situation des sans-abri. Il a aussi réaffirmé ses principales promesses de campagne : gel des loyers encadrés, transport et crèches gratuits, visant à rendre New York plus abordable pour ses habitants.
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Un plafond aux ambitions
Avec une telle victoire et une popularité aussi grandissante, beaucoup le voient déjà siéger dans le bureau ovale. Cependant, tout n’est pas si simple. En effet, Zohran Mamdani n’est pas né aux États-Unis. Il est né le 18 octobre 1991 à Kampala en Ouganda. Il est le fils d’une famille d’intellectuels d’origine indienne. Ce n’est que plus tard, à ses 7 ans, qu’il rejoint les Amériques et obtiendra sa nationalité en 2018.
La Constitution américaine énonce plusieurs critères à remplir pour se présenter à une élection. Avoir au moins 35. Ce n’est pas encore le cas, mais d’ici aux prochaines élections de 2028, le critère sera rempli. Il faut aussi habiter aux États-Unis depuis au moins 14 ans. Zohran Mamdani est arrivé il y a 27 ans, c’est donc bon. Mais il existe un troisième critère, plus délicat. Il faut « Être un citoyen des États-Unis de naissance « . Un facteur qui ne peut changer.