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Etats-Unis : début de la convention républicaine

La période des primaires aux États-Unis est enfin terminée et les conventions des partis viennent clore la plus longue et fatigante partie d’une course à l’élection présidentielle. Cette année, le parti républicain ouvre la danse avec une convention qui débute lundi 18 juillet et se terminera le 21 juillet.

Quelques jours après l’annonce par Donald Trump de son colistier en la personne de Mike Pence, le parti républicain se réunit à partir d’aujourd’hui pour quatre jours afin de préparer le couronnement de Trump et les plans de batailles du Parti. Depuis plusieurs mois déjà, les républicains organisent l’un des évènements majeurs de l’élection présidentielle : la convention.

Un show démesuré

Aux États-Unis, les appareils des partis jouent un rôle déterminant dans la vie politique, qu’elle soit gouvernementale ou législative. La convention est donc l’occasion de montrer à tous — sympathisants comme opposants— que le parti est prêt à mener la bataille pour la Maison-Blanche.

Pendant quatre jours ce sont toutes les figures du Parti qui vont se relayer pour faire vibrer la Quicken Loans Arena qui voit habituellement jouer LeBron James et pouvant accueillir jusqu’à 20 000 personnes. Si le nombre de personnes présentes dans la salle sera moindre, l’ambiance promet toutefois d’être au mieux pas mauvaise, au pire défiante envers le candidat Trump.

Lire aussi : Donald Trump dans la tourmente

Il est nécessaire néanmoins de noter que pour la première fois aucun ancien président ou vice-président ne prendra la parole. Il est d’usage que les grandes figures du parti qui ont déjà occupé la Maison-Blanche d’encourager le candidat désigné mais Donald Trump n’a vraisemblablement pas su convaincre les Bush. Il pourra compter sur le président de la Chambre des Représentants Paul Ryan et le chef du Sénat Mitch McConnell qui se sont montrés tout de même réservés sur sa candidature.

Des discussions politiques

Cette convention ne se résume toutefois pas seulement aux ballons qui tombent du plafond après la nomination du candidat et de son colistier par les délégués. C’est également l’occasion d’aborder et de décider du programme du parti pour l’élection de novembre qui sera défendu par le candidat mais deviendra la ligne officielle du parti.

Reince Priebus, le chef du Parti républicain a eu une année difficile / CP: AP

Reince Priebus, le chef du Parti républicain a eu une année difficile / CP: AP

Si côté démocrate cette pratique est relativement calme, chez les Républicains on assiste très souvent —au moins en coulisses— à des combats entre les membres du Tea Party (frange la plus conservatrice du parti) et les plus progressistes. Les questions de l’avortement, le rôle de l’État fédéral et cette année plus que jamais des immigrés ou du port d’armes font débat.

Une plateforme citoyenne

Pendant quatre jours, Cleveland dans l’Ohio va devenir un véritable lieu d’échanges et de débats avec la possibilité pour tout à chacun de prendre la parole sur des scènes disséminées dans toute la ville. Tous les mouvements auront une tribune depuis laquelle s’exprimer sous réserve de s’être inscrit au préalable auprès des organisateurs de la convention.

Le mouvement "Bikers for Trump" a promis de se faire entendre / CP: Reuters

Le mouvement « Bikers for Trump » a promis de se faire entendre / CP: Reuters

Du mouvement « Bikers for Trump » aux églises baptistes en passant par la « Coalition to stop Trump », tout le monde aura l’occasion d’exposer son point de vue sur toutes les questions. Dans le même temps, des mouvements qui n’appartiennent pas au spectre républicain ont déposé des demandes d’organisation de marches et de manifestations qui seront vraisemblablement accordé par la police malgré les contraintes de sécurité évidentes.

Le sacre de Trump

Jamais le Parti républicain n’a été autant malmené dans la période des primaires qui plus est par celui qui est désormais le candidat désigné. Donald Trump s’est démarqué de ses concurrents en se présentant volontiers comme n’appartenant pas à l’establishment du parti. Il sera donc désigné officiellement comme candidat et recevra la nomination du Parti tout comme son possible Vice-président Mike Pence.

Lire aussi :le ticket de Trump enfin dévoilé

Certaines personnes se demandent encore si une autre personne pourrait au dernier moment défier Donald Trump et pourquoi pas rafler la nomination. La réponse est non, il y a quelques jours les instances du parti se sont réunies pour décider que les délégués avaient l’obligation de voter pour le candidat auquel ils s’étaient engagés à donner leurs voix. De plus, le milliardaire a recueilli plus de 1 500 délégués, un chiffre largement supérieur aux 1 237 voix représentant la majorité absolue.

Crédits photo de Une : VOA

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