Désormais, 32 Etats sur 50 aux Etats-Unis autorisent le mariage entre personnes de même sexe. Une action de la Cour suprême qui place le gouvernement américain sous l’égide de l’égalité.
Le 6 octobre dernier, la Cour suprême, qui représente le sommet du pouvoir judiciaire aux Etats-Unis, avait légalisé le mariage homosexuel dans plusieurs Etats. Cette action avait conduit le gouvernement fédéral, c’est à dire le gouvernement des Etats-Unis dans son ensemble, à reconnaître le mariage homosexuel dans sept Etats supplémentaires.
Le 17 octobre, 26 Etats pouvaient se compter garant d’une société plus ouverte, ne s’accaparant pas le mariage mais décernant ce droit à qui le réclame. Ainsi, depuis hier soir, 32 Etats permettent le mariage pour tous. A ceci peut être associé la capitale fédérale, Washington, qui n’est pas un Etat, mais qui permet également ce nouveau droit. Une décision qui risque de faire grincer des dents parmi les conservateurs…
Effectivement, la Chambre des représentants est dominé depuis 2011 par une majorité républicaine. C’est à dire le parti le plus conservateur, bien que le Président Obama soit démocrate. Et cette Chambre se compose, avec le Sénat, du Congrès des Etats-Unis et forme à ce titre l’un des deux organes du pouvoir législatif américain. Ce qui pourrait sembler, au premier abord, d’un léger frein quant au passage de cette loi.
Une action fédérale mais pourtant pas nationale
Cette avancée entamée par la Cour suprême est cependant controversée. Le mariage gay n’est pas légalisé à l’échelle nationale ; pourtant, cette action vient d’une organisation fédérale, qui devrait s’appliquer à l’ensemble des Etats. Mais l’organisation gouvernementale aux Etats-Unis reste complexe, et chaque Etat garde un pouvoir indépendant sur certains points.
Mais les juges pourraient se baser sur cette question « fédérale » pour mener les 18 autres Etats à rentrer dans le rang. D’autant plus qu’au delà de la simple question d’égalité, le mariage homosexuel apporte plusieurs avantages. Notamment fiscaux, par exemple sur les droits de succession. « Nous agissons le plus rapidement possible dans les administrations de l’ensemble du gouvernement pour que les couples mariés de même sexe reçoivent tous les droits autorisés », a annoncé Eric Holder, le ministre de la justice, dans un communiqué.
L’abrogation d’une loi votée par le Congrès en 1996 a rendu possible cette « extension » du mariage. Une tolérance qui s’accroit et pourrait servir d’exemple à certains de ses voisins.