Une étudiante de 19 ans de l’Université américaine de Paris est morte de la méningite dans la capitale. Un deuxième cas s’est déclaré et une campagne de vaccination de 200 élèves a été lancée.
La méningite est « une infection des enveloppes entourant le cerveau, les méninges », d’après l’Institut Pasteur, les méninges étant « les enveloppes de la moelle épinière et du cerveau dans lesquelles circule le liquide céphalorachidien » (passeportsante.net). Ces « infections à méningocoques ont un taux de mortalité élevé, à 10%, et un fort potentiel épidémique ».
Deux cas de méningite à l’Université américaine de Paris
Deux cas de méningite W se sont déclarés, à quelques mois d’intervalle, à l’Université américaine de Paris. Cet établissement prestigieux accueille 1000 étudiants du monde entier et est situé boulevard de la Tour-Maubourg dans le VIIe arrondissement.
L’étudiante de 19 ans avait contracté le virus en février et en est morte. L’autre étudiant, lui, serait aujourd’hui guéri. La maladie s’était déclarée chez lui au mois de mai.
Par précaution, une campagne de vaccination de 200 élèves a été lancée dans la plus grande discrétion. Avant que le deuxième cas se déclare, on ne savait pas si sa pathologie était en lien avec l’Université. Lorsqu’un deuxième élève est tombé malade, il a fallu agir pour que le virus n’infecte pas tous les étudiants.
Un médecin ayant participé à l’opération de vaccination a déclaré : « A ce moment, j’ai été contacté pour participer à cette campagne de vaccination d’environ 200 étudiants de l’université américaine de Paris. C’est l’usage d’attendre d’avoir deux cas au même endroit pour les relier à un foyer potentiellement épidémique ». Depuis que le deuxième élève a été guéri, aucun autre cas n’a été signalé.
La méningite : maladie infectieuse à traiter d’urgence.
Nous avons interrogé le Docteur Attia sur la question et elle a pu nous expliquer qu’il existe deux types méningites : celle d’origine virale et celle d’origine bactérienne (qui est beaucoup plus grave et mène à la mort dans 5% des cas). Lorsque quelqu’un contracte le virus de la méningite à méningocoque, l’entourage proche doit absolument prendre des antibiotiques et se faire vacciner afin de se prémunir de l’infection. Il existe plusieurs types de méningites, les plus fréquents en France étant celle à méningocoques de groupe B, C, W et Y.
Docteur Attia nous a informé que l’on peut attraper la méningite seulement par le contact proche, par les gouttelettes contaminées. Le virus ne survient pas du milieu extérieur. De plus, le site du gouvernement (solidaires-sante.gouv.fr) énonce que « Environ 10% de la population est porteuse d’un méningocoque au niveau du pharynx (arrière gorge) qui n’entraîne pas de maladie la plupart du temps. Ce n’est donc qu’exceptionnellement que va se développer une infection invasive à méningocoque dont les manifestations les plus fréquentes sont la méningite et la septicémie à méningocoque ».
Ainsi, Docteur Attia précise qu’il faut traiter en urgence les cas de méningite lorsque des symptômes tels que une fièvre élevée mal tolérée ou des taches rouges/violettes apparaissent. Dès qu’un doute survient, il faut également que les proches prennent des antibiotiques et se fassent vacciner par précaution.
Elle a d’ailleurs précisé que ce vaccin est à présent obligatoire pour toutes personnes souhaitant effectuer le pèlerinage à La Mecque au moins dix jours précédant leur départ. Il est en effet indispensable pour obtenir un visa pour l’Arabie Saoudite.
Méningite plus tôt dans l’année à Dijon
En janvier, deux personnes sont décédées de la même méningite W à Dijon. En février, 15 000 étudiants avaient alors été vaccinés.
La discrétion de cette affaire à Paris est toutefois particulière étant donné qu’il est obligatoire de déclarer les cas de méningites. Le site de l’Institut de veille sanitaire nous le rappelle : « les infections à méningocoques sont à déclaration obligatoire et doivent être signalées sans délai ». L’ARS justifie néanmoins leur discrétion : « Dans le cas de cette affaire à Paris, la situation était sous contrôle, il ne nous paraissait pas nécessaire de rendre cette affaire publique ».
En France, d’après le site passeportsante.net, 1220 méningites ont été observées en France en 2014 dont 330 méningites à méningocoque.