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Euro 2016 – France : pourquoi le 4-2-3-1 ne fonctionne pas

Didier Deschamps a voulu tester un nouveau dispositif dès l’entrée en jeu face à l’Albanie avec un 4-2-3-1. Un changement tactique qui n’a pas porté ses fruits, donnant raison au dispositif traditionnel de l’équipe de France, le 4-3-3, immédiatement réadopté à la pause par le sélectionneur français. 

Tout d’abord, il a manqué l’expression offensive collective que voulait mettre en oeuvre Didier Deschamps en apportant notamment plus de vitesse dans les relais. Au contraire, la France était dépourvue de meneur de jeu et l’on a senti que personne ne s’habituait réellement au dispositif mis en place, à commencer par Blaise Matuidi. Bien que le milieu de terrain parisien n’ait jamais manqué de combativité comme lors de chaque match, Matuidi n’a pas su s’imposer en tant que meneur et on l’a d’ailleurs trouvé souvent perdu. Absent où on l’attendait, il n’a pas su trouver le bon positionnement pour faire la différence. Un système qui ne lui correspond pas et ne lui permet pas de créer les bons décalages ni de se montrer décisif.

Quant à lui Dimitri Payet n’est toujours pas redescendu du petit nuage sur lequel il s’était posé lors du match d’ouverture face à la Roumanie dont il est le sauveur. D’ailleurs, le réunionnais reste l’homme en forme de cet équipe de France, même si à lui non plus le 4-2-3-1 n’a pas souri et qu’il n’a pas été aussi bon que lors de sa première prestation. Placé dans l’axe derrière Olivier Giroud, le joueur de West Ham a eu du mal à se faire une place même s’il est impliqué dans les quelques occasions françaises des 45 premières minutes. Habitué à évoluer sur le côté, Payet risque de retrouver son poste d’ailier gauche très prochainement dans un 4-3-3 plus classique au vu de la prestation plus que décevante d’Anthony Martial à cette place.

Anthony Martial devra vite se rattraper face à la Suisse.

Anthony Martial devra vite se rattraper face à la Suisse.

Anthony Martial fait en effet partie des plus gros flops de la rencontre et devra profiter du temps de jeu qui lui sera offert pour vite se rattraper car il y a peu de matches et la moindre erreur peut coûter cher. L’attaquant mancunien n’a pas su exprimer sa vitesse et son explosivité et on peut dire que le peu de mouvement qui l’entourait n’y a pas contribué. Malgré la volonté et l’énergie dont a fait preuve Kingsley Coman notamment en début de rencontre, lui non plus n’est pas parvenu à faire la différence et le 4-2-3-1 ne l’a pas aidé dans les relais et les prises d’espace en profondeur.

Didier Deschamps a donc vite intérêt à effectuer un retour aux sources avec un 4-3-3 classique s’il veut retrouver une équipe au top face à la Suisse ce dimanche. On rappelle que la défaite est interdite aux Français pour atteindre la première place du groupe et ainsi se faciliter le travail pour la suite de la compétition, ce qui est largement réalisable au vu du riche effectif dont dispose le sélectionneur tricolore.

Marius Bocquet

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