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Euro 2016 : Bilan de la phase de groupe de l’équipe d’Allemagne

Maintenant que la phase de groupe de l’Euro 2016 est terminée et avant le match Allemagne – Slovaquie qui va bientôt se dérouler, voici un récapitulatif de la phase de groupe allemande pour avoir une vue d’ensemble de la situation.

Une préparation problématique

Les allemands sont arrivés en France avec plus d’inquiétudes que de certitudes, en témoignent les blessures de joueurs importants comme Ilkay Gundogan et surtout Marco Reus, qui avait déjà loupé la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Mais au-delà des blessures, ce sont les matchs de préparation qui ont été sources d’inquiétudes pour les supporters de la Mannschaft, avec une phase de qualification qu’on qualifiera de laborieuse mais surtout 4 matchs amicaux en 2016 qui ont donné plus de questions que de réponses. Sur ces quatre matchs, deux victoires convaincantes contre la Hongrie et surtout celle face à l’Italie mais deux défaites face à l’Angleterre et surtout celle face aux slovaques que les allemands vont retrouver en huitièmes.

Un premier match laborieux

La Mannschaft débutait son Euro face à l’Ukraine. Ce match aurait pu être le match piège par excellence, l’équipe d’Ukraine possédant des joueurs capables de faire la différence comme Yarmolenko ou Konoplyanka, d’autant que le problème pointé par les observateurs avant ce début d’Euro est la défense de la Mannschaft qui souffre depuis quelques temps de la retraite de Lahm qui a affaibli la défense.

Et ce dimanche 12 juin, on se retrouve avec une défense Hector – Mustafi – Boateng – Howedes, une défense expérimentale en raison de l’absence temporaire de Mats Hummels et de la présence sur le banc du capitaine emblématique Bastian Schweinsteiger, en manque de temps de jeu cette saison avec Manchester United. Le choix du brassard de capitaine se jouait entre Sami Khedira et Manuel Neuer et c’est le portier munichois qui a pris le brassard.

Tous les observateurs s’attendaient à voir une défense allemande fragile mais c’est tout l’inverse qui se produit avec un secteur offensif apathique et une défense qui vient à la rescousse, avec deux buts inscrits grâce aux remplaçants Mustafi et Schweinsteiger qui offrent une première victoire aux allemands dans la compétitio. Mais malgré la victoire, un nouveau problème s’est ajouté dans la tête de Joachim Löw : comment rendre cette attaque plus tranchante ?

Une Pologne tenace

Ce jeudi 16 juin 2016, l’Allemagne se retrouve face à une équipe d’un tout autre calibre : la Pologne, adversaire qu’ils avaient déjà rencontré en éliminatoires avec une victoire et une défaite. Pour ce match, le sélectionneur retrouvait Mats Hummels qui était avec Boateng en défense centrale avec Howedes et Hector sur les côtés.

La future défense centrale du Bayern

La future défense centrale du Bayern

Le schéma offensif est le même avec Draxler – Ozil – Muller et Götze en pointe. Et encore une fois, le scénario se répète, une domination allemande, une possession largement allemande avec plus de 60% mais une possession qui reste stérile avec 15 frappes tentées pour seulement 3 cadrées et aucun but, ce qui montre la capacité des allemands à tenir la balle (mais ça on le savait déjà). Ce qui est plus surprenant, c’est l’inefficacité offensive avec un Ozil qui ne parvient pas à donner la dernière passe, des ailiers qui ont du mal à percer les défenses et un Götze complètement perdu en pointe.

Mais là ou l’Allemagne peut se réjouir, c’est au niveau de la défense avec des défenseurs qui ont fait le job. La charnière centrale a su faire déjouer l’attaquant vedette polonais Robert Lewandowski avec notamment un sauvetage de Boateng miraculeux alors que l’attaquant bavarois se lançait dans un face-à-face contre Neuer. La fin du match nous offrait le premier 0-0 de la compétition. Les allemands ressortent satisfait défensivement mais offensivement, il reste encore du travail.

Super McGovern vs Méga-Kimmich

L’Allemagne devait finir première de son groupe pour éviter un huitième difficile à gérer et pour réaliser cet objectif, il fallait battre le 21 juin au Parc des Princes, l’Irlande du Nord, une équipe à l’image des autres petites nations de ce tournoi comme l’Islande, la Hongrie ou l’Albanie. Des équipes teigneuses, défensives, en fait un match qui risquaient de devenir vite très énervantes pour les attaquants allemands qui étaient déjà en manque de confiance. Löw a donc décidé de faire quelques changements majeurs.

Un vrai attaquant de pointe de la Mannschaft

Un vrai attaquant de pointe de la Mannschaft

En attaque, exit le faux 9 avec la présence de Gomez en pointe, la Mannschaft jouera donc avec un vrai attaquant de pointe, une première depuis le départ de Miroslav Klose. Götze décale sur le côté avec Ozil qui ne parvenait pas à jouer correctement au centre, Thomas Muller prenant sa place. En défense, la charnière bavaroise est remise en jeu avec sur les côtés Hector et la surprise du chef : Joshua Kimmich plus habitué à jouer en défense centrale ou au poste de milieu défensif, le couteau suisse allemand ajoute une nouvelle flèche à son arc déjà bien rempli.

Le match débute de la meilleure des manières, l’Allemagne déroule, joue bien et semble sur le point de marquer à de nombreuses reprises, et c’est tout naturellement que l’ouverture du score sera allemande avec le but de Mario Gomez bien servi par Thomas Muller. Le meilleur positionnement tactique des attaquants semble donc celui-ci avec Ozil et Draxler ou Götze sur l’autre côté avec Muller au centre aidant l’attaquant de pointe. En défense, la maison sera parfaitement protégée, Neuer aurait très bien pu rentrer chez lui, sa présence était totalement négligeable sur ce match totalement maitrisée.

En témoignent les 26 tirs allemands contre seulement 2 de l’autre côt. Avec une possession à 71%, le match fut parfaitement maitrisé et l’addition aurait pu être beaucoup plus salée pour les nord-irlandais qui ont eu la chance d’avoir un gardien à son apogée sauvant à de multiples reprises la défense nord-irlandaise.

Un futur prometteur...

Un futur prometteur…

Mais la réelle révélation de la rencontre est venue du plus jeune joueur allemand Joshua Kimmich, qui a réalisé un match plein aussi bien défensivement qu’offensivement, prestation qui n’est pas passée inaperçue auprès des observateurs et surtout du coach allemand. En témoigne cette citation après la rencontre :

« J’ai trouvé Joshua Kimmich très bon sur la droite. Il est bien monté, a délivré quelques bons centres et n’a jamais eu l’air nerveux. C’est un joueur intelligent qui a aussi été très bon dans les airs. Je suis heureux de son match. »

Joachim Löw 

L’Allemagne finit donc cette phase de poule avec 7 points, aucune défaite, aucun but encaissé mais seulement 3 inscrits avec une possession de balle tournant à 65% de moyenne. L’efficacité offensive est à revoir mais la capacité de Löw à s’adapter aux situation font sa force, on l’a vu en 2014 avec le repositionnement de Lahm sur le côté pour le match contre la France, cette fois-ci le retour d’un vrai attaquant de pointe pourrait faire basculer l’Euro de la Mannschaft.

Le prochain adversaire des allemands sera la Slovaquie, adversaire qu’ils ont rencontré en match amical avant l’Euro qui s’est soldé par une défaite des allemands à domicile dans un match qui ressemblait plus à du water-polo qu’à du football. La revanche sans la pluie et sur la nouvelle pelouse de Lille qui vient d’être importée des Pays-Bas risque d’être intéressante, surtout que Boateng est annoncé incertain suite au match face aux nord-irlandais.

Affaire à suivre donc dimanche à 18 heures…

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