L’équipe de France n’est pas parvenue à faire la différence face à la Suisse et clôt sa phase de groupe sur un 0-0. Un match nul qui permet toutefois aux hommes de Didier Deschamps de conserver la tête du groupe à l’issue de ce troisième match et leur offre ainsi le luxe de s’opposer au troisième du groupe C, D ou E.
Les Bleus semblaient bien partis dès l’entame du match en se procurant plusieurs grosses occasions à l’image de Pogba, bien en jambes en première mi-temps. Le milieu de terrain de la Juve se procure la première opportunité de la partie sur une frappe enroulée détournée par Sommer sur sa barre (12e). Quelques minutes plus tard, Pogba récidive à l’extérieur de la surface et trouve de nouveau la transversale (18e). Une frappe qui aurait permis à Paul Pogba de faire taire ses détracteurs, lui qui s’était vivement fait critiquer suite à ce qui est pour certains apparu comme un bras d’honneur envers la tribune de presse. Cependant Pogba s’est laisser oublier dans le jeu au fur et à mesure de la rencontre et devra continuer à s’affirmer lors des prochains matchs.
Après une première période assez rythmée, les Français connaissent une baisse de régime après la pause et se contenteront finalement du match nul qui les arrange au tableau, même si une victoire aurait été la bienvenue pour apporter un peu plus de confiance avant les huitièmes de finale dimanche prochain.
Pourtant, on a bien cru que la France allait de nouveau s’imposer dans les dernières minutes grâce à Dimitri Payet (encore) qui trouve une troisième fois le montant suisse sur une reprise de volée plat du pied à la 75e minute. Une seconde occasion s’est offerte à ce même joueur lorsqu’il a pris le ballon et s’est élancé pour tirer un coup franc bien placé pour son pied droit (88e). Mais cette fois-ci le réunionnais n’a pas trouvé la lucarne comme à son habitude et a vu sa frappe détournée par Sissoko alors que le public s’était accordé le dernier espoir d’un coup de génie du joueur de West Ham.
La pelouse n’a rien arrangé
Il faut dire que la qualité n’était pas seulement absente dans le jeu, à commencer par la pelouse qui s’est avérée catastrophique au vu des nombreuses actions gâchées pour cause de glissades, ce qui n’a pas contribué à assurer le spectacle. Une qualité de gazon qui étonne à un tel niveau. Alors que l’on pensait avoir tout vu au stade Vélodrome mercredi soir face à l’Albanie, le stade Pierre Mauroy de Lille a présenté l’une des pires prestations en terme de conditions de jeu qu’on ait vue lors de cet Euro, malgré le toit censé protégé la pelouse.
L’homme en forme : Moussa Sissoko
Préféré à Blaise Matuidi, c’est Moussa Sissoko qui a été titularisé par Didier Deschamps au milieu de terrain. Rapide et offensif, le joueur de Newcastle a fait parler sa puissance et s’est imposé sur la plupart des duels dans lesquels il était impliqué, très utile notamment en contre-attaque. Avide de ballon, il assure donc la concurrence au milieu de terrain et même sur le côté puisqu’il évoluait au poste d’ailier droit suite à l’entrée en jeu de Blaise Matuidi à la place de Griezmann. Les choix risquent donc d’être de plus en plus dur pour le sélectionneur français au fil de la compétition.