Après une saison et un score d’audience catastrophiques – le pire score jamais enregistré par la radio -, Europe 1 joue le tout pour le tout. Septième radio de France derrière Skyrock, la radio de la rue François-Ier tente de garder la tête hors de l’eau.
Après l’annonce de l’arrivée de Céline Da Costa, nouvelle meneuse de jeu de la matinale, les changements sont nombreux pour Europe 1. Si plusieurs médias apportent quelques petites modifications à leur grille de programmation, celle d’Europe 1 fait peau neuve. Moins d’émissions et moins d’animateurs : c’est la recette concotée par Laurent Guimier, vice-PDG de la station de la rue François-1er.
Europe 1 subit sa baisse d’audience
Au printemps dernier, Europe 1 enregistrait une audience cumulée à 6,5 %, le pire score d’audience jamais réalisé par la station.
Désormais reléguée au septième rang dans le classement des plus grandes radios de France, l’avenir d’Europe 1 inquiète – avec en moyenne 3,5 millions d’auditeurs présents quotidiennement entre avril et juin. L’objectif ? Réatteindre les 4,5 millions d’auditeurs dont un bon million s’est envolé depuis 2015.
Une nouvelle grille, de nouvelles têtes
Nikos Aliagas, carte maître du jeu de Laurent Guimier, devient chef de la matinale (7h-9h) pour cette nouvelle saison. C’est en grande partie sur ses épaules que reposent l’audience prochaine de la radio. Il sera accompagné d’Audrey Crespo-Mara et de Jean-Michel Aphatie pour l’interview politique.
Parmi les nouvelles recrues de la station, Matthieu Noël accompagnera les auditeurs du lever du jour à la matinale (5h-7h). Olivier Delacroix reprend l’antenne dès 15 heures et Laurence Boccolini assure le créneau de 16 heures à 18 heures pour « un show personnalisé« . Matthieu Belliard, piqué à la concurrente RMC, sera au micro jusqu’à 20 heures. Et c’est Sophie Peters qui remplace Caroline Dublanche pour la radio nocturne, jusqu’à une heure du matin.
Une radio au plus près de ses auditeurs
Avec ce remaniement de la grille de programmation, Laurent Guimier a plus d’un tour dans son sac. Selon 20minutes, le vice-PDG d’Europe 1 pense nécessaire de « retrouver nos auditeurs et respecter nos racines et nos traditions ». Pour cela, « nous allons tester la présence d’auditeurs dans la matinale. Ils peuvent avoir des choses très intéressantes à dire, poser des questions, apporter des témoignages ou des opinions », annonce-t-il. Ainsi, l’auditeur doit se sentir utile, même nécessaire à la radio : il faut le faire participer. Un avis pleinement partagé par Nikos Aliagas qui avance : « Pour qu’on nous écoute, il faut d’abord qu’on écoute les gens et qu’ils soient présents à l’antenne, d’une manière ou d’une autre, et qu’ils se sentent compris. »