Ce lundi, à 8 heures, débutait l’évacuation de la « Jungle » de Calais. L’opération durera plusieurs jours, la première journée se déroule dans le calme.
À la mi-journée, une quinzaine de cars avaient déjà quitté Calais à destination de centres d’accueil, un peu partout sur le territoire. 60 départs de cars sont prévus pour aujourd’hui.
« Le calme et la maîtrise »
Près de 1 250 policiers et gendarmes sont mobilisés pour veiller à la sécurité du transfert. Chargés d’éviter les débordements et mouvements de foule, ils gardent également un œil sur les militants du No Border. Le réseau avait menacé de s’opposer physiquement à l’opération.
Bernard Cazeneuve a déclaré que l’évacuation se déroulait « dans le calme et la maîtrise ». Une opération qui, il le rappelle, a pour objectif de « procéder à la mise à l’abri de ceux qui relèvent du statut de réfugié en France et qui n’ont pas vocation à être dans la précarité, dans la vulnérabilité à Calais ».
Le président de l’association L’Auberge des migrants s’est dit plus inquiet pour la fin de la semaine, « quand il ne restera que les gens qui ne veulent pas partir et qui veulent persister à rejoindre l’Angleterre ».
On estime, en effet, à 2 000 le nombre de migrants récalcitrants.
Résistances locales
L’arrivée des migrants sur les territoires décidés par l’État soulève également des résistances locales.
À Saint-Bauzille-de-Putois, le maire a présenté sa démission pour protester contre l’arrivée de 87 migrants. Un bâtiment, destiné à accueillir un centre d’accueil et d’orientation à Loubeyrat (Puy-de-Dôme), a été la cible d’un incendie volontaire dans la nuit de dimanche à lundi.
Il faut donc potentiellement se préparer à des journées plus compliquées dans le courant de la semaine.
Crédits photo à la Une : AFP