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Excited Beats Party au Batofar : « emmener les gens vers d’autres univers »

EBP

« Votre génération a la chance d’avoir le monde dans sa poche »

Pourquoi avoir choisi de monter un label indépendant ? N’est-ce pas un projet risqué ?

Alexandre : ce n’est pas vraiment un risque de créer un label indépendant aujourd’hui. Les coûts de production et d’édition sont beaucoup moins élevés qu’avant. Notre époque regorge d’artistes de talent, de moyens de connexion comme les réseaux sociaux (Facebook, Twitter etc…) ou d’outils de production pas très chers.

Votre génération a la chance extraordinaire d’avoir « le monde dans sa poche ». Si j’avais voulu créer mon label au début des années 90, j’aurais du investir beaucoup d’argent avant de pouvoir produire un artiste.

Excited Records logo

Logo d’Excited Records, label crée par Alexandre

Comment fait-on aujourd’hui pour promouvoir son label et ses artistes ?

Alexandre : aujourd’hui pour les artistes qui commencent, jouer dans les gros clubs ou les festivals c’est très compliqué car les places sont très chères. Tout est une question de rencontres, de réseaux et du talent des artistes pour arriver à être repérés par des agences de booking ou des organisateurs de soirées.
Beaucoup de DJ parviennent facilement à démarrer, à se produire dans les bars dansants ou dans des clubs de petites ou moyennes tailles. Mais après si tu veux passer à un stade supérieur, la dimension économique rentre en jeu. Il faut investir, se professionnaliser, se structurer juridiquement, donc prendre des risques importants. Il faut produire sa musique et espérer toucher les gens. Ça implique de travailler en studio très régulièrement avec des techniciens du son. Il ne faut pas négliger la communication autour de l’artiste et de son travail.

Tom : Alexandre a tout à fait raison ! Tout est une question de contacts, de feeling avec les gens. Il faut aussi bien s’entourer. Je préfère travailler avec des gens sérieux, en qui j’ai confiance.
J’ai eu la chance de rencontrer Maxime Stasiak, mon booker et manager, grâce à qui j’ai pu me concentrer sur mon travail d’artiste en délaissant toute la partie commerciale, souvent pénible à gérer par les artistes !
Le secret, c’est de bien s’entourer, être patient et surtout s’amuser. C’est la base de tout. Tu transmets aux gens le plaisir que tu ressens quand tu fais de la musique.

Comment voyez-vous la scène électro parisienne aujourd’hui ? Pensez-vous que la capitale revient au niveau d’autres capitales européennes et ressentez-vous ce changement ?

Tom : Paris connait depuis quelques années un véritable engouement pour la musique électronique. Paris est cependant restée trop estampillée techno à mon sens, les autres styles ont eu du mal à se faire une place. Les décisions administratives de fermeture sont également un problème dans notre milieu ! Beaucoup de lieux ferment tous les ans, des festivals sont annulés la veille et c’est dommage car la majorité de ces lieux et évènements participe au rayonnement de la France et de sa capitale.

Alexandre : Moi je pense qu’il y a de la place pour tout le monde, que Paris est en train de rattraper son « pseudo-retard » sur les autres capitales européennes avec des lieux comme la Concrète ou le Virgo.
La création de ces lieux ou le renouvellement de clubs plus anciennes comme le Rex Club demandent de gros investissements, des millions d’euros. Car ce sont des entreprises ayant des impératifs économiques donc une obligation de résultat. Les bars électro et les clubs intermédiaires ont aussi des contraintes économiques, ce sont des entreprises qui jouent un rôle important dans la promotion des nouveaux artistes.

Concrete, Paris

La Concrete, Quai de la Rapée, Paris

Pour terminer, quels sont vos projets à venir ?

Tom : dans un mois je lance mon propre label intitulé Pyneapple Records. Ca fait 8 ans que je suis dans le milieu et maintenant j’ai envie de donner ce que je ressens pour la musique. En créant mon label, je peux donner l’image que je veux donner à ce monde de l’électro.

J’ai également envie de continuer dans la production. J’en fais depuis 5 ans en autodidacte. Ca permet de graviter autour des grosses unités. Par exemple, si un DJ joue mon track qui vient de sortir, il va retenir mon nom et me poser sur une soirée avec des labels de reconnaissance internationale.

https://soundcloud.com/tom-akman/tom-akman-ange-siddhar-leisambro-original-mix

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