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Expo Nuit : la face cachée de la Lune

Que se passe-t-il autour de nous lorsque nous sommes plongés dans les bras de Morphée, bien au chaud dans notre lit douillé ? Toute la nature est-elle, elle aussi, en sommeil ou certaines bestioles jouent-elles les insomniaques ? Pour le découvrir, l’exposition Nuit vous propose une immersion inédite dans le monde mystérieux des ténèbres nocturnes. Alors, si vous n’avez pas peur du noir, suivez le guide…

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Cette exposition, qui se tient depuis février dernier au Musée National d’Histoire Naturelle et durera jusqu’en novembre prochain, s’étend sur une galerie de près de 1000 m². Et est divisée en trois parties distinctes mais néanmoins complémentaires.

La première s’intitule « Une nuit à la belle étoile » et ravira les astronautes en herbes. En effet, par le biais d’un ingénieux système webcam, d’écrans tactiles formant aux bases de l’astronomie de manière ludique (le stellarium) et d’un imposant mobile suspendu au plafond, imitant le mouvement de la rotation terrestre autour du soleil, ce qui permet d’illustrer l’alternance jour/nuit, le visiteur sera incollable sur la naissance de la nuit et l’action de la Lune. D’ailleurs, et pour la première en France, la NASA a prêté à l’exposition un véritable morceau de Lune, gardé dans un coffre-fort telle une pierre plus que précieuse. On peut également observer quelques météorites qui, en entrant dans l’atmosphère, deviennent des étoiles filantes. Bref, c’est une partie principalement centrée sur la physique mais qui aborde également la symbolique de cet astre lunaire empreint de bien de mystères. Car, adorée ou crainte, la Lune a longtemps été une divinité dont tous les secrets n’ont pas encore été élucidés. De quoi donner des nuits blanches aux chercheurs.

La seconde partie de l’exposition, « Une nuit dans la nature », invite le curieux à pénétrer dans une forêt à la nuit tombée où les cris des chouettes effraie ou le croassement des rainettes résonnent. En effet, celle-ci est peuplée d’animaux nocturnes naturalisés et pour la plupart en voie d’extinction. Voire même disparus à l’image du thylacine, un loup marsupial originaire de Tasmanie qui n’existe plus depuis les années 1930. En tout, ce sont donc plus de 400 espèces vivant la nuit qui sont présentées au public, alors qu’elles restent d’habitude cantonnées aux réserves du musée. L’exposition Nuit est donc un vivier d’exclusivités hors du commun qu’il serait dommage de rater. Cette biodiversité, on ne fait toutefois pas que contempler mais on peut aussi en comprendre et en expérimenter les facultés nocturnes dans quatre « cabanes de sens » (l’ouïe, la vue, l’odorat et le sixième sens) que nous autres, mammifères diurnes, ne possédons pas toutes.

Enfin, la troisième partie de l’exposition, intitulée « Une Nuit de Sommeil » nous laisse intégrer le monde des dormeurs et du rêve. Nous entrons dans une salle silencieuse, où seuls quelques ronflements nous donnent un indice concernant le thème de la pièce. Plusieurs animaux nocturnes assoupis sont répartis dans un décor sylvestre. On découvre ainsi leurs façons de dormir, allant du flamand rose debout sur une patte à l’oiseau migrateur faisant des micro-siestes en volant.

Nous en apprenons ensuite plus sur le sommeil humain, dans une salle à l’image d’une chambre d’enfant, où le dessin animé Bonne nuit les petits est diffusé sur un écran de télévision en carton. Un ordinateur propose également aux visiteurs de partager leurs rêves pour pouvoir en décrypter la symbolique. De même, un logiciel interactif nous aide à comprendre les causes qui nous empêchent d’avoir un sommeil réparateur. Ces jeux, destinés initialement aux enfants, amuseront néanmoins les petits comme les grands. Avant de terminer sur un espace où la nuit est abordée dans son aspect imaginaire, avec ses contes et ses histoires effrayantes. Sans oublier les vampires et les loups garous, mis en scène pour dédramatiser leur mythe auprès des plus jeunes. Ceux-ci peuvent ainsi, par exemple, se transformer en ces monstres qui hantent leurs cauchemars et ce en se plaçant devant un rétroprojecteur jouant sur les ombres et la lumière.

A noter que si l’exposition est récréative, elle n’en demeure pas moins sérieuse puisqu’elle évoque le sujet fondamental de la pollution lumineuse, comme un fil rouge. Tout au long du parcours le visiteur est donc amené à prendre conscience de l’impact que cette pollution a sur l’environnement, les animaux (qui hibernent et migrent plus tard que la normale), les insectes et même l’horloge biologique de l’être humain et ses défenses immunitaires. L’homme n’est donc pas épargné par ce fléau moderne, au contraire, puisque entourés d’écrans d’ordinateur, de télévision… Autant de lumières artificielles qui dérèglent notre sommeil.

Exposition Nuit du 12 février 2014 au 03 novembre 2014
Au Muséum national d’Histoire naturelle, 57, rue Cuvier – 75005 Paris
Ouverte tous les jours de 10 h à 18 h, sauf le mardi
Tel : 01 40 79 30 00
Tarif : plein (9 €), réduit (7 €), gratuit pour les enfants de moins de 4 ans
Pour plus d’informations, se rendre sur le site : nuit.mnhn.fr

Crédit photo : ©MNHN-R-Bracco

Manon Labat et Clotilde Gaillard

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