Proposée dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, l’exposition « Verdun, un siècle pour lai paix » se tient jusqu’au 31 mars sur les Champs-Elysées.
Il y a cent ans, les troupes allemandes et françaises s’affrontaient à Verdun, dans la Meuse. A 250 kilomètres de la capitale, Verdun, la forteresse, et les combattants français empêchaient les allemands de se diriger vers Paris. Pour commémorer cet épisode de la Première Guerre mondiale, une exposition a vu le jour sur la plus célèbre des avenues parisiennes : les Champs-Elysées.
L’œil du photographe, le regard de l’historien
Une galerie passante a été installée pour l’occasion regroupant 40 clichés. Sur 150 mètres, 20 panneaux sont alignés le long de l’avenue des Champs-Elysées. Sur chacune des installations, un petit texte, traduit aussi en anglais et en allemand, accompagne les photographies. L’objectif est d’allier l’œil du photographe au regard de l’historien.
De chaque côté du panneau, deux époques sont représentées. D’une part, des images d’archives en noir et blanc et souvent inédites. De l’autre, les paysages d’aujourd’hui immortalisés par le photographe anglo-irlandais Michael St Maur Sheil. « Les traces du chaos passé ont été aplanies par la nature et le temps , assure l’artiste. « La beauté et la tranquillité ont repris possession des lieux où régnaient la mort et la destruction. Mon entreprise est une tentative pour mettre en relief le travail du temps sur le paysage ».
Une exposition « gratuite et populaire »
Au bout de cette galerie passante, un pavillon a été spécialement construit pour l’exposition. A deux pas du grand Palais, le Pavillon Verdun revient sur les moments phares de la bataille. On y trouve une frise chronologique, une gigantesque cartographie, sans oublier l’arbre de la Paix. Pour une meilleure compréhension, des tablettes numériques sont proposées par Intuit’art, ce qui permet d’enrichir votre visite avec la réalité augmentée. De quoi devenir incollable!
Pour inaugurer cette exposition marquant le début des commémorations du centenaire de la guerre 14-18 en 2016, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants de la Mémoire était présent. « Le but était de rendre l’exposition gratuite et populaire » avoue le membre du gouvernement. A ses côtés, se tenaient entre autres Claude Léonard, le président du conseil départemental de la Meuse et l’ambassadeur allemand en France.
Un message pour les générations actuelles et futures
Sur les clichés, aucune trace de violence. Ces photographies touchent sans choquer, frappent sans heurter. L’exposition se termine sur message de paix. Un cliché regroupant les drapeaux français, allemand et européen sur le champ de bataille. « Verdun est devenu le symbole de l’amitié franco-allemande » reconnaît Jean-Marc Todeschini.
Les différentes personnalités présentes pour l’inauguration n’ont pas hésité à évoquer les problèmes contemporains. Les allusions notamment à la crise des réfugiés et l’Europe se sont multipliées. Les discours sonnaient comme un message pour les générations actuelles avec comme un rappel de ne pas reproduire les erreurs du passé. Le président du Conseil Départemental de la Meuse, Claude Léonard, a conclu son discours par une citation de Georges Clemenceau, plus que jamais d’actualité : « Il est plus facile de faire la guerre que la paix ».